Insupportable...


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Que dire devant cette infamie ?

Qu'il faut d'urgence rétablir l'ordre au coeur même de Paris et dans toutes les banlieues, que la police a besoin pour cela d'un fichier des mineurs délinquants, ainsi qu'une extension de la vidéo surveillance. Certes la réponse policière n'est pas la panacée, mais elle permet au moins d'atténuer le sentiment d'impunité et de dissuader certains, donc de protéger le simple citoyen, qui paie ses impôts et qui a droit à la protection de l'Etat. Cela ne règle pas tout, je l'accorde.

Car le fond du problème, ce n'est pas l'immigration, c'est l'Etat-providence, qui enferme les populations dans l'assistanat : allocations, RMI et logement social... On rend les individus esclaves, irresponsables, en situation de tout attendre de l'Etat et rien d'eux-mêmes. La clé, comme disent mes amis américains c'est :

1° Less government
2° More individual responsibility.

On en est encore loin...

Commentaires

Moloko a dit…
D'un coté less government, et de l'autre un fichier des mineurs délinquants ainsi qu'une extension de la vidéo surveillance.
N'est-ce pas complètement contradictoire ? Quoi de plus intrusif de la part d'un gouvernement que de filmer les faits et gestes de chacun ?

La fin est parfaitement honorable (empêcher que de tels évènements se reproduisent), mais les moyens sont dangereux (fichage et télésurveillance). A quand un réseau de télésurveillance à Franklin pour empêcher les rackets et autres vols ?
Aux grands maux les grands remèdes, me direz-vous...


Et un autre problème est à prendre en compte : le syndrome Kitty Genovese. Que dire du comportement du conducteur qui n'a rien fait pour empêcher le drame ? Idem des passagers qui se sont enfuis sans demander leur reste ? Seul un malheureux croche-patte envers l'un des agresseurs.
Le vrai problème est sans doute là.
Damien Theillier a dit…
Quand je dis "moins de gouvernement", je veux dire que l'Etat doit se limiter à ses fonctions régaliennes : police, justice, armée. Il doit être fort pour faire régner le droit, protéger les personnes et les biens. Au contraire, pour ce qui concerne l'éducation, la culture, l'économie et la vie sociale, il doit se faire modeste c'est-à-dire promouvoir la subsidiarité et l'initiative privée.
Moloko a dit…
Oui, j'entends bien ce point de vue et je le partage depuis bien longtemps, mais je disais que d'autres éléments sont sans doute plus importants dans ce cas précis.

L'assistanat est en effet infernal et doit être évité à tout prix. C'est là qui faut agir, comme vous le dites.
A l'inverse, des mesures liberticides comme la vidéosurveillance et le fichage ne feront pas avancer les choses. En effet, elles n'empêchent pas que de tels drames se déroulent - c'est ici sur les caméras que j'insiste. En effet, quoi de plus désagréable que le Tube londonien (et le Royaume-Uni en général), truffé de caméras mais pas sûr pour autant ?
Philippe Nguyen a dit…
C'est avec grand plaisir que je retombe sur vos pages, après les avoir consultées il y a deux ans, alors que vous étiez encore mon prof de philo à Franklin.

Et c'est avec agréable surprise que je découvre votre avis sur cette vidéo qui m'a été imposée, comme tout à chacun, sur nos site communautaire. Imposée parce que je n'ai pas choisi de la consulter, mais de nos jours, des médias pas nécessairement tout publique se retrouvent sur des pages d'accueil de sites comme facebook.

Bref, après ces 10 minutes de malaise où nous sommes confrontés à une réalité, une question se pose naturellement : que faire pour remédier à ça ?
Alors on pense d'abord à accentuer l'exécutif, augmenter la répression. Mais je pense que ça ne fera pas l'affaire, je pense même que ça ne fera qu'accentuer le sentiment de haine envers la France qu'ont ces jeunes (on les entend d'ailleurs "insulter" la victime de "sale Français"... c'est un comble quand même). Et les confrontations, c'est ce qu'ils attendent aussi, on se souvient des pompiers canardés par des carabines aux portes d'une citée où se déroule un incendie (provoqué par les mitrailleurs).

On pense ensuite que, même si ces gens sont criminels et responsables de leurs actes, la société a une part de responsabilité. On pense alors qu'il faudrait remédier à ce système de citées, et accentuer l'éducation. On se souvient alors qu'il existe des centres pour jeunes, que des allocations sont allouées, qu'on essaye dans les écoles d'inculquer un savoir, un respect et une ambition. Mais que les choses n'évoluent pas, et pire, même avec ça l'école reste une honte.

Donc renforcer la répression comme augmenter la prévention par l'éducation semblent ne pas fonctionner vis à vis de ces jeunes. Et le fait est que je regarde par dessus mon épaule quand je suis dans la rue le soir, et maintenant dans un bus ou un métro. Il y a donc un problème de sécurité que l'Etat doit résoudre. Mais s'ils sont confrontés aux mêmes réflexions que moi, je comprends que les choses bougent peu.

Retour à la case départ : que faire pour remédier à ça ?


J'aimerai insister maintenant sur deux choses qui me semblent importantes :

1). Contrairement à ce qu'on entend trop souvent, il est dangereux d'accuser la société d'être responsable du "malaise" de ces jeunes. Sous prétexte qu'on a enfermé les gens dans des cages à poules dans des citées, marginalisés et exclus du fonctionnement de la société, et que de fait, on ne récolte que ce qu'on a semé.
Les actes qu'ils commettent en brûlant des voitures, en agressant des personnes, en instaurant cette terreur - allez, j'ose, en pratiquant ce terrorisme - est de leur ressort et de leur responsabilité propre. Il convient de punir les crimes commis par ces auteurs et de ne pas concilier de circonstances atténuantes.

2). J'aimerai profiter de ce phénomène vidéo pour ouvrir le débat sur cette médiatisation extrême qui - sous prétexte d'afficher des images réelles - laisse l'utilisateur se faire sa propre idée. Quelques idées en vrac : il est je pense nécessaire de contrôler la publication de telles informations, comme de toute information et de ne pas sombrer dans une anarchie de médias ; il est primordiale de comprendre qu'il faut prendre du recul sur ce qui est consulté et de ne pas le prendre pour parole d'évangile ; ce nouveau système qui permet à tout un chacun de créer une polémique à partir de rien risque d'être très dangereux, en incitant au désordre ou en faisant la publicité d'idéologies extrémistes.

Après ce long roman, je n'ai pas le courage de me relire pour voir si des fautes trainent par mégarde. J'invoque donc votre clémence sur ce domaine, ainsi que peut-être sur mes idées pas assez mûries.

Bonne fin de soirée.
Damien Theillier a dit…
Merci Philippe pour cette contribution fort intéressante. Tout à fait d'accord avec 1) et 2)
Damien Theillier a dit…
Ce texte me semble très éclairant : "Il y a en effet un seul facteur qui semble expliquer la plus grande partie de la violence qui aujourd'hui menace les Français. Ce facteur, c'est l'interventionnisme étatique généralisé. C'est l'État, après tout, qui par ses entraves au négoce international - surtout par les innombrables douanes et quotas d'importation - a mis les habitants du Tiers Monde devant le choix, ou de périr dans leurs pays natals, ou de chercher une nouvelle vie dans les pays développés de l'Occident.
C'est le même État qui, ensuite, a laissé entrer en France quelque huit millions d'immigrants. C'est encore l'État qui, ensuite, a empêché l'intégration d'une grande partie de ces gens dans la division du travail et donc dans la société française ; il l'a empêchée par le SMIG et les charges sociales, qui rendent inemployables ceux qui n'ont pas encore acquis, ou qui ne peuvent acquérir, une productivité égale à leur coût pour un employeur. C'est cette législation prétendument  sociale Ÿ qui exclut les plus faibles travailleurs du marché du travail, et c'est donc cette même législation qui marginalise des groupes en-tiers tels que les jeunes, les vieux et les immigrants. Face à cette calamité, c'est toujours l'État qui a enfermé les immigrants chômeurs dans les ghettos des HLM et des banlieues où ils vivent dans la dépendance permanente des aumônes publiques.

Comment peut-on vivre dans ces conditions humiliantes ? On ne peut pas le faire longtemps sans se créer une raison, sans justifier son sort devant soi-même. Et malheureusement il semble que les jeunes immigrants n'aient pas d'autre explication de leur sort que le rejet et la haine. Ils se croient rejetés et haïs par les Français. Alors ils rejettent et haïssent les Français, en retour, et ceux qui tendent à la violence y trouvent d'amples justifications de leurs méfaits. Ceux dont la forme de révolte préférée est moins violente ont créé toute une culture subversive basée sur la haine et le ressentiment."
Guido Hulsmann

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