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Pierre Manent chez Alain Finkielkraut

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Samedi 2 octobre, Pierre Manent était l'invité d'Alain Finkielkraut dans son émission Répliques sur France Culture à l'occasion de la publication de 2 livres. Un livre d'entretiens, Le regard politique, sorte d'autobiographie intellectuelle et Les métamorphoses de la cité, un essai sur Rome, l'Empire, l'Eglise et la Nation. Voici un extrait de l'émission, d'une douzaine de minutes : Retranscription : Alain Finkielkraut: Nous voulons vivre aujourd’hui, notre humeur en tout cas est post-nationale, et vous l’avez décrite, donc je n’y reviens pas, mais est-ce que cela ne veut pas dire précisément que ce passé, ces anciennes propositions d’humanité sont oubliées, éclipsées, absentes? Dans la nation il y avait quelque chose de la cité grecque… Pierre Manent: Bien sûr…bien sûr. AF: Dans notre état, ou notre illusion post-nationale, que reste-t-il de la grande dynamique de l’Occident, que vous décrivez précisément, Pierre Manent? PM: Il est

Entretien avec Pierre Manent

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Cet entretien a été réalisé par mon collègue et ami Philippe Cournarie en 1993 à l'occasion de la sortie du livre de Pierre Manent : "Tocqueville et la nature de la démocratie" (réédité aux éditions Gallimard dans la collection de poche Tel) . Si je devais retenir une phrase clé de cet entretien, ce serait celle-là : "ce n'est pas la démocratie qui a besoin du christianisme mais la personne humaine." Personnellement j'ajouterais en guise de parallèle : "ce n'est pas l'économie qui a besoin de morale, c'est la personne humaine". Autrement dit, vouloir moraliser l'économie, c'est confondre les ordres comme le dit André Comte-Sponville dans son livre Le capitalisme est-il moral ? Mais à l'inverse, une économie de libre concurrence ne peut fonctionner que si les individus respectent un certain nombre de règles morales et juridiques. D'où l'importance de certaines institutions capables de réguler non pas l'écon

Le Conseil de direction de Sciences Po a voté la suppression de l’admission à bac+1.

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ATTENTION La procédure d'admission à bac+1 sera supprimée en 2008/2009. Elle est organisée une dernière fois en 2007/2008, selon les modalités habituelles pour une admission en première année de premier cycle (rentrée d'octobre 2008). Le concours IEP Paris 2008 (bac + 1) aura donc bien lieu les 9 et 10 mai 2008 POUR LA DERNIERE FOIS. Mêmes modalités que l'an passé. Si vous êtes déjà en 1ère année d’études supérieures, cela ne vous concerne pas. Par contre, pour ceux qui sont encore au lycée, dont ceux qui passent le bac et le concours cette année, ils n’auront qu’une chance, et devront, en cas d’échec, attendre le master à bac+3, pour retenter leur chance. Tant qu'on y est, voici une petite liste bibliographique incontournable pour préparer le concours (qui vaut aussi pour les premières et les terminales) : Pierre Manent : Cours familier de philosophie politique. Editions Tel Gallimard Pierre Manent, disciple de Raymond Aron, a réuni les cours qu'il a donn

La crise de l'autorité

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Voici quelques extraits d'une émission de France Culture, Répliques, animée par Alain Finkielkraut, avec Pierre Manent et Alain Renaut (professeur de philosophie à la Sorbonne Paris IV) sur le thème de la crise de l'autorité (2004). Extrait 1 : L'idée du semblable paralyse la délibération politique Extrait 2 : Une ambiguïté sur le sens de la démocratie Extrait 3 : Autonomie ou hétéronomie ? Extrait 4 : La crise de la culture et de l'école Signalons qu'Hannah Arendt avait médité sur cette crise de l'autorité. Dans le recueil de textes intitulé La crise de la culture, elle consacre un article à l'éducation ( Folio essais, Gallimard, 1972) . Arendt explique qu'on s'est trompé sur la mission fondamentale de l'école : "En pratique, il faudrait bien comprendre que le rôle de l'école est d'apprendre aux enfants ce qu'est le monde, et non pas leur inculquer un art de vivre. Etant donné que le monde est vieux, toujours plus vieux

Pierre Manent et le néo-tocquevillisme

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Y a-t-il un point commun entre Alain Finkielkraut et Pierre Manent ? Oui : Tocqueville . L'un est juif, l'autre catholique mais ils partagent le même effroi que Tocqueville devant les dérives d'une démocratie que pourtant ils jugent incontournable. L'égalitarisme contemporain tend à transformer les citoyens en simples ayants droits au détriment l'intérêt général. La politique devient ainsi gestion technocratique et le citoyen est porté à se détacher de la nationalité (éthnicisation d'une part et européisation d'autre part). Dès lors comment vivre ensemble si nous ne sommes plus qu’une somme d’individus atomisés ? S’inscrivant dans la tradition de Tocqueville, ils réaffirment le primat du politique sur l’économique et le social. Selon eux, une société politique digne de ce nom ne saurait se concevoir comme un agrégat d’atomes individuels poursuivant des intérêts purement privés. Leur grand mérite, c’est de diagnostiquer une véritable crise intellectuelle et