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Christianisme et libertés. Une conférence de Damien Theillier

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Télécharger le fichier mp3 Télécharger le document pdf qui accompagne la conférence avec toutes les citations Sommaire Introduction I) Les principes fondamentaux 1° La doctrine chrétienne de la liberté L’idée chrétienne de liberté est impliquée dans l’idée de péché L’idée de providence fonde la liberté : Dieu ne fait pas le bien à notre place La doctrine de la personne et l’émergence d’un pouvoir limité dans la pensée médiévale 2° La naissance des libertés individuelles Le droit des Indiens L’affirmation moderne des libertés individuelles : Benjamin Constant Lord Acton et Bastiat II) Application des principes 1° La liberté religieuse La résistance de l’Église au pluralisme : l’augustinisme politique L’expérience américaine L’affirmation de la liberté religieuse au Concile Vatican II 2° La liberté économique L’école de Salamanque et les Physiocrates Qu’est-ce qu’un marché libre ? Conclusion Conférence donnée le 22 février 2012 à l'associa

Chrétiens, que faites-vous de vos libertés civiles ?

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Jean-Miguel Garrigues est dominicain, membre de l'Académie Pontificale de Théologie à Rome. En 1995 il a écrit  La politique du meilleur possible - L'Eglise, le libéralisme et la démocratie (introuvable aujourd'hui).  Le livre est très inégal en qualité, certains chapitres portant sur Hayek, par exemple, témoignent d'une ignorance manifeste et d'un réflexe de crispation à l'égard du monde anglo-saxon. Mais à la suite de mon article sur le christianisme et l'antiétatisme , je voudrais toutefois citer quelques extraits qui vont dans le même sens. Contre l'augustinisme politique "J'ai essayé d'expliquer aux catholiques comment l'État libéral s'était progressivement imposé partout en Europe à la suite non pas d'abord de quelque noir complot antichrétien mais comme l'inévitable contre-coup des guerres de religion entre chrétiens. La rupture de la quasi-unanimité religieuse de la chrétienté médiévale avait en effet rendu d

Christianisme et antiétatisme

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Pie IX Peut-on être chrétien et antiétatiste en France aujourd'hui ? La question pourrait surprendre un catholique, habitué à une défense traditionnelle de l' É tat par le magistère de l'Eglise. Mais les temps changent.  Et le contexte actuel de la sociale-démocratie oligarchique, oblige à repenser les choses. Il est temps que les catholiques et les chrétiens en général, comprennent que soutenir l' É tat aujourd'hui signifie alimenter le processus même qui les détruit.  A une époque, l' É tat était peut-être la réponse au chaos généré par les guerres et les prédations. Mais surtout, gouverner était une activité privée et l' É tat était la propriété d'une dynastie, qui exerçait la responsabilité à long terme de faire fructifier son royaume. Le roi devait laisser à son successeur un royaume prospère et paisible, dans une logique patrimoniale.  Ce qu'on peut notamment regretter, c'est qu'à cette époque l'État employait souvent son

André Comte-Sponville et la philosophie

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«Le danger ne vient pas des gens qui croient en Dieu mais de ceux qui ne croient en rien» André Comte-Sponville est philosophe. Normalien et agrégé de philosophie, il a longtemps été maître de conférences à la Sorbonne avant de connaître, à 53 ans, le succès international avec son Petit traité des grandes vertus,  publié en 1995, traduit en 25 langues. Comte-Sponville est un penseur qu'on peut trouver agaçant. Certains parlent à son sujet de prêt-à-penser philosophique. Pourtant il a le mérite, comme Alain Finkielkraut, Luc Ferry ou Michel Onfray, de mettre la philosophie à la portée du plus grand nombre avec un réel talent pédagogique, sans réduire la difficulté et la subtilité des auteurs et des arguments qu'il expose. Je remets en ligne une interview qui date un peu mais qui reste fort intéressant (31 décembre 2005). Comte-Sponville fait un tour d'horizon de notre époque et en donne un portrait plutôt lucide et sans complaisance. Extraits : - Le Temps: 2005, re

Entretien avec Philippe Nemo

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Philippe Nemo, historien des idées politiques, professeur de philosophie politique et sociale à l'ESCP Europe, retrace dans ce bel entretien la genèse du libéralisme et explique en quoi le christianisme n’a pas seulement préparé le terrain à la culture moderne occidentale, mais en est la source : « Une grande part de la pensée économique moderne sort de l’École de Salamanque composée de théologiens ». Entretien paru dans le premier numéro de la revue Le temps d'y Penser , septembre 2010. Le Temps d’y Penser : Dans beaucoup de pays, le libéralisme fait l’objet d’un consensus positif, tandis qu’en France, on a coutume de placer les libéraux à droite. Et même à droite, il n’est pas revendiqué par beaucoup. Pour votre part, où le situeriez-vous ? Philippe Nemo :  Il n’est ni à droite ni à gauche, si l’on prend « droite » et « gauche » au sens où Karl Popper entend ces concepts, c’est-à-dire comme les deux ennemis symétriques de la « société ouverte ». Le libéralisme, ou, pour