Articles

Affichage des articles associés au libellé Ecologie

Cette vieille querelle de la modernité

Image
L'une des grandes querelles de la modernité est celle qui oppose les Lumières françaises au romantisme allemand. Cette querelle continue de nos jours à piéger le débat philosophique et il est grand temps de s'en débarrasser. 1° D’un côté nous avons les rationalistes, adorateurs de la science, défenseurs inconditionnels d’un progrès sans fin qui nous conduirait automatiquement au bonheur et à la paix. 2° De l’autre côté nous avons les sentimentalistes, adorateurs de la nature et ennemis de la science et de la technique. C’est de ce courant que provient l’éco-moralisme dont on nous bassine aujourd’hui. Je ne me reconnais évidemment dans aucune de ces deux positions. 1° La première est issue de la philosophie française des Lumières (Condorcet) et du scientisme du XIXe siècle (Comte). L’ambition de cette époque était de reconstruire les sciences sociales en prenant la physique comme modèle. Mais l'abus de la méthode expérimentale a fini par détruire la morale commune et le droi

Nouvel opium (suite)

Image
Ces jours-ci, avec le Grenelle de l'environnement (ou bien Grenelle de Nicolas Hulot, devrait-on dire), quelques personnalités prennent publiquement la parole pour dénoncer la fascination de nos politiques en mal d'idées pour cette nouvelle morale planétaire. L'occasion pour moi de donner une suite à mon article précédent sur le nouvel opium des intellectuels et de proposer quelques liens ou citations d'articles et de livres sur le sujet. Philosophes et économistes contre l'écologiquement correct. Vendredi 19, Luc Ferry, auteur du livre "Le nouvel ordre écologique" (livre de poche) publiait un article dans le Figaro intitulé : " Ce "Grenelle" n'a de légitimité ni scientifique, ni républicaine ". Il pointe la dérive totalitaire de l'écologisme : utiliser la peur planétaire pour justifier la mainmise sur l'économie et la suppression des libertés économiques et politiques. Le vieux rêve marxiste pourrait enfin se réaliser &quo

Ecologisme, le nouvel opium des intellectuels

Image
Le vendredi 12 octobre 2007, le prix Nobel de la paix a été décerné conjointement à Al Gore et au GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat). Belle imposture quand on sait que le film d'Al Gore est bourré d'erreurs, d'exagérations et tout compte fait de manipulations (cf. le sentimentalisme à l'eau de rose qu'on nous sert toutes les 10 minutes). Ce prix Nobel est une véritable pollution intellectuelle. Autant l'hyperconsommation est un poison (voir mon article précédent ), autant l'écologisme est devenu lui aussi une drogue qu'on distille dans les veines des enfants dès qu'ils entrent à l'école. Le bourrage de crâne est ininterrompu, total, sans relâche. Le moralisme et l'indignation se substituent à la pensée critique. L'époque dans laquelle nous vivons et qui se prétend libérée n'a jamais été aussi moralisatrice (la "moraline" comme le disait Nietzsche) : devoir de mémoire, lutte contre le tabac,

Rufin : "sans humanité, l'écologie peut déraper"

Image
Jean-Christophe Rufin vient de publier "Le parfum d'Adam", un thriller qui s'en prend à l'écologie "radicale" Pologne, printemps 2005. Juliette, jeune française, libère des animaux de laboratoire. Cette action militante va l'entraîner au coeur de l'écologie radicale... Des territoires indiens d'Amérique aux ghettos pour milliardaires du Lac Léman, ce roman explore le monde de l'écologie radicale consitutant selon le FBI la deuxième source de terrorisme mondial. Un roman immédiatement salué par le succès : le livre se classe cette semaine en neuvième place des ventes de romans selon Livres Hebdo. Le romancier y dénonce les dérives d'un possible "terrorisme" vert, alors que l'écologie n'a jamais eu autant le vent en poupe. Docteur en médecine, diplômé de l’Institut d’études politiques, il possède une connaissance de l'intérieur de l'humanitaire : président d’Action Contre la Faim, ancien administrateur de la C