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Affichage des articles du mai, 2010

Dernière séance du séminaire d'Alain Laurent

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Le droit pénal est l'une des clés de voûte d'une société de liberté. Tout ne tient qu'à condition que le droit individuel de vivre en sûreté ne soit violé par quiconque et pas seulement par l'Etat. Toutefois, les libéraux demeurent singulièrement timides ou muets au sujet des principes qui doivent fonder la philosophie pénale libérale et les applications qui en découlent. Dans les médias, la culture de l'excuse aidant, il est politiquement correct de dénoncer le tout-sécuritaire et le tout-répressif. La revendication d'abolition des prisons est à la mode et, simultanément, la justice se montre de plus en douce avec les criminels (ceux qui sont condamnés sont la plupart du temps remis en liberté après avoir exécuté seulement la moitié de leur peine...). N'est-il pas dès lors urgent de promouvoir une réflexion moralement et intellectuellement plus rigoureuse sur ces problèmes (comme le fait de son côté l'excellent Institut pour la Justice ) ? Alain Lauren

Séminaire d'Alain Laurent sur libéralisme et littérature

Retranscription de la séance du 19 mai  2010 (pour écouter l'enregistrement, cliquez ici ) Première partie de la conférence : recension par Alain Laurent d'auteurs libéraux et questions  Je vais aborder un sujet qui n'a pratiquement jamais été exploré ni traité, sur lequel il n'existe rien, ce sont les rapports étranges qui existent entre les libéraux, le libéralisme d'un côté et de l'autre la littérature et également le monde de l'art. Il y a, et tout le monde peut le constater, un divorce total entre les deux. Il s'agit donc de faire dans un premier temps un recensement sur le plan de la littérature (et non pas en philosophie) des auteurs. Il y a fort peu d'écrivains que l'on peut présenter comme libéraux. Pas seulement dans le moment présent mais dans toute l'histoire de la littérature que l'on peut faire commencer au 18ème siècle c'est à dire à l'apparition des premiers romans. A/ Distinction du sujet d'étude : Un

De la démocratie

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Petit exercice de révision pour le bac : peut-on critiquer la démocratie ? Un billet publié par le Web Pédagogique dans le cadre d'un partenariat avec mon Cours de philosophie en ligne . http://lewebpedagogique.com/bac/philosophie-la-democratie/

La discrimination est-elle un droit ?

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Question politiquement incorrecte... Généralement, il n'y a pas de débat là-dessus. En France, la Halde se charge de poursuivre au tribunal toute personne soupçonnée de discrimination. Pourtant, aux USA, la question fait l'objet d'un débat. Rand Paul, nouvelle star du Tea Party et fils du sénateur Ron Paul, s'est prononcé en faveur de la suppression d'une disposition du Civil Right Act de 1964. Cette disposition interdit la discrimination fondée sur la race, la couleur, la religion, le sexe ou l'origine nationale à l'entrée des restaurants, hôtels, théâtres cantines, et autres lieux publics. Crise de nerfs de la gauche américaine qui a demandé des poursuites et des excuses publiques. Finalement Rand Paul sa tenté de clarifier sa position :  "Laissez-moi être clair : je soutiens le Civil Rights Act parce que je suis d'accord, comme une écrasante majorité, avec l'esprit de la loi, qui était de stopper la discrimination dans la sphère publique

Libéralisme et littérature

En attendant le compte-rendu du dernier séminaire d'Alain Laurent, on peut télécharger l'enregistrement de la séance : http://rapidshare.com/files/390368957/Alain_Laurent_litterature_et_liberalisme.mp3

Tocqueville - 3 Questions à Luc Ferry

RDC 05 : Tocqueville - 3 Questions à Luc Ferry envoyé par LESRENCONTRESDECANNES . - Regardez les vidéos des stars du web.

Remédier au despotisme démocratique

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Tocqueville propose plusieurs remèdes : 1) La décentralisation administrative par les libertés locales : Il faut créer des rapports entre les affaires publiques et privées ; lier l’intérêt particulier à l’intérêt général. « Il convenait de donner une vie politique à chaque portion du territoire, afin de multiplier à l’infini, pour les citoyens, les occasions d’agir ensemble, et de leur faire sentir tous les jours qu’ils dépende les uns des autres (…) C’est donc en chargeant les citoyens de l’administration des petites affaires, bien plus qu’en leur livrant le gouvernement des grandes, qu’on les intéresse au bien public et qu’on leur fait voir le besoin qu’ils ont sans cesse les uns des autres pour le produire. On peut, par une action d’éclat, captiver tout à coup la faveur d’un peuple ; mais pour gagner l’amour et le respect de la population qui vous entoure, il faut une longue succession de petits services rendus, de bons offices obscurs, une habitude constante de bienveillance e

Relire Tocqueville (ou l'écouter)

A l'intention de mes élèves, qui révisent le bac et qui préparent Sciences Po ! "Je regarde comme impie et détestable cette maxime, qu'en matière de gouvernement la majorité d'un peuple a le droit de tout faire, et pourtant je place dans les volontés de la majorité l'origine de tous les pouvoirs. Suis-je en contradiction avec moi-même ? Il existe une loi générale qui a été faite ou du moins adoptée, non pas seulement par la majorité de tel ou tel peuple, mais par la majorité de tous les hommes. Cette loi, c'est la justice. La justice forme donc la borne du droit de chaque peuple. Une nation est comme un jury chargé de représenter la société universelle et d'appliquer la justice qui est sa loi. Le jury, qui représente la société, doit-il avoir plus de puissance que la société elle-même dont il applique les lois ? Quand donc je refuse d'obéir à une loi injuste, je ne dénie point à la majorité le droit de commander ; j'en appelle seulement de

Un bon texte pour le bac

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Pour réfléchir aux thèmes du travail, du bonheur ou à celui de l'art, ce petit texte d'André Maurois est à méditer : http://librementvotre.wordpress.com/2010/05/16/reflexion-dominicale-le-bonheur-dans-laction-par-andre-maurois/

BAC de PHILO 2010

Le bac de philo approche, c'est dans un mois !! Quelques idées pour réviser (attendre le chargement de la page ci-dessous, éventuellement la recharger...)

Séminaire d'Alain Laurent - récapitulatif des séances précédentes

Séminaire d'Alain Laurent le 19 mai : Libéralisme, littérature et monde artistique

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Pourquoi y a t-il actuellement si peu d’écrivains et d’artistes libéraux ? Pourquoi y a-t-il tant d’hostilité au libéralisme dans le monde littéraire et cinématographique ? (Le libéralisme est pris ici dans sa dimension économique d’adhésion au libre-marché)  Comment se fait-il qu’à l’exception d’Ayn Rand, il n’y ait aucun roman pro-capitaliste, et pourquoi les libéraux négligent-ils autant le recours à la fiction, à la science-fiction et au polar pour plaider leur cause ? Tout avait pourtant bien commencé entre libéralisme et littérature, surtout en France, avec Voltaire, Madame de Staël (photo), Benjamin Constant, Stendhal… Mais tout cela s'achève après 1830-1840. Au XXème siècle, à l’exception de Mario Vargas Llosa en Amérique du Sud, c'est surtout aux États-Unis que des écrivains comme John Dos Passos, Saul Bellow et surtout Ayn Rand, soutiendront le libéralisme dans son sens classique et non corrompu. Le séminaire d'Alain Laurent prendra la forme d'une int

Sartre et Aron

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"Est-il vrai, comme le voulait Sartre, que le rôle de l'intellectuel soit d'implanter la foi et d'inspirer le sacrifice pour une juste cause? L'ambition inhérente de tout utopisme - instaurer le paradis sur terre - est-elle, ne disons pas réalisable, mais simplement souhaitable? Sans même croire au péché originel inexpiable, ne peut-on dire que quelque chose dans la condition humaine interdit de trouver une solution globale à tous nos problèmes, d'atteindre des améliorations autres que partielles? Auquel cas, ce qui serait à condamner n'est pas seulement l'implantation ponctuelle du nouveau rêve, avant-hier en Russie, hier en Chine, mais la forme même du raisonnement qui nous entraîne vers ces espoirs - et qui ne nous propose, en fait, que le choix frustrant entre le renoncement en cours de route et un aboutissement qui a pour nom la Terreur. L'opposition, aujourd'hui banale en France, entre les figures de Sartre et de Raymond Aron vient ici