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Le Da vinci code révélé

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Cette semaine, j'ai beaucoup parlé du Da Vinci Code à mes élèves. J'ai analysé le livre en leur montrant la supercherie intellectuelle, j'ai vu le film avec quelques élèves (après le cours bien sûr). Devant la déferlante médiatique, j'ai pris le parti de répondre et de discuter avec eux plutôt que de condamner et de boycotter. C'est finalement une excellente accroche pour faire un peu de culture religieuse et historique. Plusieurs travaux m'ont aidé pour creuser le sujet. D'abord un excellent documentaire britannique que j'ai enregistré sur la chaîne Planète le 3 avril. Il démonte point par point les allégations de Dan Brown en s'appuyant sur des historiens spécialiste du Moyen-Age et des origines du christianisme. Ce documentaire s'appelle Le Da Vinci Code révélé : L'acteur Tony Robinson (voir photo à côté) s’est lancé dans sa propre quête du Graal pour démêler les éléments de fiction des faits historiques auxquels se réfère le Da Vinci Cod

La foire aux imposteurs

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Complots en série Qu’y a-t-il de commun entre Dan Brown et Dieudonné, entre l’Evangile de Judas, Thierry Meyssan, et Michael Moore ? Une véritable fascination pour les complots, rumeurs, légendes et croyances ésotériques. Et le filon est lucratif, il fait vendre. Tout le monde attend la sortie du film Da Vinci Code , tiré du roman de Dan Brown, en ouverture du festival de Cannes le 17 mai. Un budget pharaonique, un battage médiatique sans précédent. Pour couronner le tout, la revue "Sciences et Avenir", dans son numéro de janvier 2006, évoquait la redécouverte et la traduction d'un papyrus appelé Evangile de Judas. Il montre Judas non pas comme un traître, mais comme l'apôtre le plus proche de Jésus, le seul qui ait vraiment compris son message. Judas a accompli la volonté divine en livrant Jésus. Il savait que le sacrifice de Jésus était indispensable à la rédemption du monde. Cet évangile est donc présenté comme une réhabilitation de Judas, et une dénonc

René Girard sous la coupole

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Un philosophe vient d'entrer à l'Académie française. Il y a été reçu ce jeudi 15 décembre au 37e fauteuil, celui dont le second titulaire fut Bossuet. Officiellement, René Girard fut professeur de littérature française et de civilisation mais sa compréhension novatrice du désir, de la violence et du religieux en fait l'un des grands philosophes de ce temps. Reconnu tout d’abord comme un théoricien original de la littérature avec un essai remarqué (Mensonge romantique et Vérité romanesque, 1961) qui proposait notamment une lecture de Dostoïevski entre stylistique et psychanalyse, René Girard allait développer dans ses livres suivants (La Violence et le Sacré, 1972; Des choses cachées depuis la fondation du monde, 1978; Le Bouc émissaire, 1982) une analyse du phénomène de la violence par le désir mimétique, c'est-à-dire le désir par deux sujets d'une même chose. Quand le désir mimétique intervient, la violence émerge immanquablement, il s'agit d'un mécanism