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Hayek vs Comte. Subjectivisme en sciences sociales versus positivisme

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Peut-on réduire l'univers à une mécanique simple, facilement décodable ? Et peut-on appliquer cette méthode à la société de façon à prédire les faits sociaux et à les organiser scientifiquement ? Tel est le défi lancé par la science moderne à partir du XVIIe siècle, défi relevé par Auguste Comte et Saint Simon dans le domaine des sciences sociales au XIXe siècle. Pourtant des penseurs, dont Hayek, ont contesté cette vision simplificatrice d’une science universelle, capable de s’appliquer à tout objet, y compris à l’homme. Ainsi, pour Max Weber, « moins que jamais la science authentique, qu'il s'agisse de la physique ou de la sociologie, nous donne de l'univers, cosmique ou humain, une image achevée, dans laquelle on pourrait lire notre destin ou notre devoir. » (Max Weber, Le savant et le politique . Préface de R. Aron).  Le positivisme de Comte Auguste Comte est le fondateur du positivisme, philosophie qui admet pour seule démarche rigoureuse la méthode expé

Auguste Comte et le positivisme

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Statue de Comte place de la Sorbonne On entend souvent parler de positivisme mais ce terme recouvre une variété de sens qui le rend difficile à cerner. Auguste Comte (1798-1857), son fondateur, revendique le positivisme comme une philosophie  qui admet pour seule démarche rigoureuse la méthode expérimentale. C’est l’idée que la démarche des sciences physiques pourrait s’appliquer à l’ensemble des savoirs, y compris à la morale et à la politique.  Comte versus Descartes Le point de départ de la philosophie, selon Comte, n’est pas « l’expérience intérieure de l’esprit » (le cogito cartésien) mais les sciences, qui sont les seules véritables « faits de l’esprit ». C’est pourquoi la philosophie telle que la définit Auguste Comte est une  philosophie des sciences  puisqu’elle est essentiellement une réflexion sur les sciences. Mais ce qui intéresse le philosophe dans la chimie ou l’astronomie, ce n’est pas le monde exploré par l’esprit mais l’esprit en train d’explorer le mon