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Affichage des articles associés au libellé Finkielkraut

Finkielkraut en peer to peer

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Compil' des dernières émissions d'Alain Finkielkraut sur France Culture. (Pour télécharger cette compilation, vous devrez utiliser un logiciel de partage de fichiers comme eMule) Cliquez ici Liste des émissions de janvier à mars : 31/03/07 / Penser le XXème siècle 24/03/07 / C'est quoi, une France fraternelle? 17/03/07 / Démocratie, information et représentation 10/03/07 / L'avenir des musées 03/03/07 / Autour du meurtre d'Ilan Halimi 24/02/07 / L'héritage de Pierre Mendès France 17/02/07 / Joseph Conrad au coeur des ténèbres 10/02/07 / Comment enseigner la langue française? 03/02/07 / Que reste-t-il de la dissidence? 27/01/07 / Rugby d'hier, rugby d'aujourd'hui 20/01/07 / Quand la pensée de Derrida voyage 13/01/07 / La figure du Juif de savoir 06/01/07 / La France et ses nouveaux enfants

Alain Finkielkraut, le retour

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Après 1 an de silence, le philosophe Alain Finkielkraut, s'exprime sur son rapport aux médias, à Israel, à la politique et à Sarkozy. Voir ici l'interview Extraits : "...J'ai été très sensible aux accents des discours de Sarkozy, à sa capacité d'inscrire la politique dans l'histoire, à conjuguer tous les temps du verbe, le passé de la France, le présent mais aussi le futur. C'était très fort. C'était une manière de nous rappeler que nous ne sommes pas simplement des individus, que nous ne vivons pas que pour vivre, mais que nous nous inscrivons dans un monde, et que ce monde, il nous incombe d'en prendre soin, si possible, avec amour. Donc à cet amour de la haine, précisément, si vivant contre lui, il opposait la politique comme amour du monde, et j'aimais ce choix." "J'ai aussi pris acte de la haine qui s'était cristallisée dans le mouvement "Tout sauf Sarkozy". Une haine de très mauvais aloi, une haine qui conjuguai

Pourquoi j'enseigne. Voeux à mes élèves.

Je n’enseigne que parce que j’aime être enseigné. Quand j’essaie de me remémorer ma propre orientation, en classe de terminale (1987, date de mon bac), j’ai le souvenir de mes lectures. Elles ont illuminé mon adolescence, elles m’on fait entrevoir un monde nouveau, celui des vrais penseurs de tout temps, ces héros de la pensée, ces pourfendeurs de la bêtise et de la médiocrité. Ces lectures ont décidé de ma vie et elles ne m’ont jamais déçu. 20 ans après, je peux dire que la frustration de n’être « qu’un prof mal payé » dans un système social qui ne reconnaît pas les vertus fondamentales de l’éducation, n’est rien à côté de la passion de transmettre et de passer le plus clair de son temps en compagnie des plus grands esprits du monde occidental. « La lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés, qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensée

2006 - In memoriam Philippe Muray

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En ce début d'année 2007, l'occasion m'est donnée de revenir sur quelques faits marquants de l'année écoulée. Je voudrais d'abord réparer un oubli. Je n'ai pas parlé sur ce blog de la disparition le 2 mars 2006 d'un homme de lettres qui aura marqué ces 20 dernières années de sa plume de feu : Philippe Muray. Ecrivain et biographe de Céline, dont il a gardé la prose, observateur sarcastique et lucide de son temps, il fut le créateur génial de néologismes tels que : « Mutin de Panurge » (les individus dont la rébellion est factice et en accord avec l'air du temps) « Maton de Panurge » (les individus qui tentent par tous les moyens de faire taire les voix qui s'opposent au consensus politiquement correct) Citations : « J’ai appelé depuis longtemps rebelles de confort ou mutins de Panurge ces insoumis qui pullulent dans le parc d’abstractions de la modernité. » « Il y a un gâtisme de la rébellion, et il est l’héritage de tout le romantisme, c’est-à-d

Finkielkraut et Redeker

Alain Finkielkraut soutient R. Redeker envoyé par vigilance-laique

Halte aux feux (2)

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Le 8 septembre, Boniface et Schemla étaient sur sur France Info. Vous pouvez écouter l'émission ici Au moment ou l'Amérique commémore les 5 ans du 11-Septembre, ce livre propose un aperçu de deux grandes thèses en présence. Résumons ces thèses à partir de deux axes : Le choc des civilisation et la critique d'Israël. 1° Le Proche-Orient est-il devenu l’épicentre d’un éventuel choc des civilisations qui menacerait la sécurité internationale ? - Pour Pascal Boniface, l’actuelle politique des Etats-Unis et de son allié Israël, nourrit autant le terrorisme qu’elle le combat. On est précisément, au Proche-Orient, en Irak et ailleurs, en train de créer les conditions d’un choc des civilisations qu’on affirme refuser. - Au contraire, pour Elisabeth Schemla, l'Occident, aux côtés d'Israël, est engagé dans une lutte contre le terrorisme islamiste, une lutte de la civilisation contre la barbarie. Elle rejoint ainsi la thèse de la 4e guerre mondiale, avancée par des auteurs co

Pierre Manent et le néo-tocquevillisme

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Y a-t-il un point commun entre Alain Finkielkraut et Pierre Manent ? Oui : Tocqueville . L'un est juif, l'autre catholique mais ils partagent le même effroi que Tocqueville devant les dérives d'une démocratie que pourtant ils jugent incontournable. L'égalitarisme contemporain tend à transformer les citoyens en simples ayants droits au détriment l'intérêt général. La politique devient ainsi gestion technocratique et le citoyen est porté à se détacher de la nationalité (éthnicisation d'une part et européisation d'autre part). Dès lors comment vivre ensemble si nous ne sommes plus qu’une somme d’individus atomisés ? S’inscrivant dans la tradition de Tocqueville, ils réaffirment le primat du politique sur l’économique et le social. Selon eux, une société politique digne de ce nom ne saurait se concevoir comme un agrégat d’atomes individuels poursuivant des intérêts purement privés. Leur grand mérite, c’est de diagnostiquer une véritable crise intellectuelle et

Le rousseauisme sociologique

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Extrait de l'émission " Les matins de France-Culture " de Nicolas Demorand, le 28 Novembre 2005 de 8h à 9h, avec Alain Finkielkraut et Sylvain Bourmeau . Finkielkraut analyse le rousseauisme qui sous-tend l'analyse sociologique des événements. Extraits ci-dessous d'un article du philosophe Robert Redeker dans Le Figaro : Le nihilisme culturel imprègne les émeutes banlieusardes (28 novembre). Dans cet article, il distingue la conception philosophique de la culture, de la conception sociologique : "L'incompréhension, par les jeunes de banlieue, de cet imaginaire national, et le déchaînement de violence appuyé sur cette incompréhension, trouve son explication dans la victoire de la conception sociologique de la culture sur sa conception philosophique. Pour la sociologie, servant de base à tous les travailleurs sociaux, médiateurs, intervenants en banlieue, «la» culture n'existe pas ; seules existent «les» cultures, toutes également légitimes. A force d

L'affaire Finkielkraut

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Alain Finkielkraut est en pleine tourmente. Accusé d'incitation à la haine raciale par le Mrap, il ne renie pas les propos qu'il a tenu dans l'interview au quotidien israelien Haaretz. Il récuse, par contre, le compte-rendu déformé qui en a été fait par Le Monde. Ce dernier n'a pas hésité à publier une reconstruction tronquée de l'interview à partir d'une traduction contestable. Le résultat de ce procédé malhonnête, c'est de renvoyer l’image d’un penseur supposé raciste, aux convictions méprisables. Une fois de plus, Le Monde excelle dans son entreprise systématique de censure, d'accusation publique et de lynchage médiatique. En réalité Finkielkraut dénonce les discours convenus qui réduisent le problème des banlieues à des difficultés sociales, niant sa dimension éthnique et culturelle. La vraie question n'est jamais posée, parce qu'elle est tabou : l'idéologie du métissage ou du multiculturalisme n'est-elle pas une utopie dangereuse qu

Tocqueville et le Mai 68 des banlieues

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Si la pauvreté et l'exclusion peuvent constituer un terreau favorable aux émeutes urbaines, elles n'expliquent pas à elles seules la violence et la destruction des casseurs. Le phénomène n'est pas spontané, il est préparé de longue date, récupéré et amplifié par des groupes militants organisés appelant au meurtre et à la haine anti-française. C'est tout le jeu tordu de certaines associations anti-racistes, de certains rappeurs ou d'islamistes djihadistes que d'attiser le feu depuis des années en parlant, comme Dieudonné, de "crimes de la France", "d'humiliation du peuple noir" de "fracture coloniale", de "pornographie mémorielle" (à propos de l'enseignement de la Shoah). D'autres accuseront de provocation le ministre de l'intérieur ou la police et justifieront ainsi le vandalisme et la délinquance. Sophisme de la cause et de l'effet... on prend l'un pour l'autre. Si on reprend le fil des événeme

Nous autres, modernes

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Alain Finkielkraut, dont nous avons déjà parlé ici , publie ses cours d'histoire des idées, donnés à l'école Polytechnique (Editions Ellipses, 19 euros). Certains de mes ancien(ne)s élèves y sont étudiant(e)s et je leur ai par ailleurs souvent parlé de ce philosophe durant l'année de terminale. J'y reviendrai ici quand j'aurai lu le livre. L'idée d'A.F. est d'aider ses étudiants à mieux identifier la culture dans laquelle ils respirent : « Descartes non lu nous détermine que nous le voulions ou non », écrit Hans Jonas. Cette détermination est l'objet premier de mon enseignement. Ce n'est pas la philosophie, c'est leur philosophie que je m'efforce d'apprendre à mes élèves de l'École polytechnique. À quoi Descartes nous détermine-t-il ? Hier encore, il était possible de répondre : à nous rendre méthodiquement, polytechniquement maîtres de toutes choses pour soulager le sort des hommes et rendre leur vie plus agréable. Mais voici que

Hommage à Tocqueville

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Cette année nous célébrons le bicentenaire de la naissance de Tocqueville. Hélas, on ne trouve pas le moindre article dans la presse et l'auteur de La Démocratie en Amérique semble être tombé aux oubliettes, dans sa propre patrie... Pourtant l’œuvre tocquevillienne demeure un texte source sur les grands enjeux de la démocratie contemporaine sous ses aspects politiques, sociaux, juridiques, culturels : la crise de la représentation et des institutions, la désaffection civique et le scepticisme politique. Raymond Boudon, auteur de Tocqueville aujourd'hui (2005, Ed. Odile Jacob) , écrit avec justesse : "Démocratie en Amérique (1840) analyse les effets du culte de l'égalité dans les sociétés modernes. «Dans ces temps d'égalité, c'est en eux-mêmes ou dans leurs semblables» que les hommes «cherchent d'ordinaire les sources de la vérité», explique Tocqueville. Il en déduit l'existence de tendances lourdes toujours à l'oeuvre aujourd'hui. Par exemple :

Le philosophe et le pape

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Alain Finkielkraut revient sur l'élection de Benoît XVI (Extrait de L’Arche n°566, juin 2005) : "J’ai le sentiment qu’un pape pensant a été élu dans un monde de la bien-pensance. « Pensant » est traduit par « conservateur ». Mais qu’est-ce que le progressisme aujourd’hui ? La dissolution de toutes les différences dans une gigantesque copulation interactive où les hommes et les femmes échangent leurs prérogatives et où le pape fait de la publicité pour les préservatifs. Et que nous dit le pape pensant ? Que le monde actuel est en proie au nihilisme de l’indistinction. À force de libération, tout commence à s’équivaloir. Tout est pareil. Tout est interchangeable. Les frontières entre les adultes et les enfants, entre les sexes s’estompent. La religion du semblable ne tolère aucune exception. La vraie question aujourd’hui est celle-ci : voulons-nous d’un monde complètement indifférencié ? Ne devons-nous pas penser, à notre tour, au moyen de nous libérer de ces processus de libéra