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La banalité du mal

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Réfugiée aux Etats-Unis pendant la guerre, et donc protégée physiquement, Hannah Arendt eut toutes les audaces intellectuelles, au point d'exaspérer maintes fois la communauté juive. Vivante alors qu'elle pensait devoir être morte, elle stigmatisera l'inaction des Juifs face au génocide, jusqu'à les rendre pour ainsi dire coupables du malheur advenu. Cette morale de combat, qui incluait le refus de toute «victimisation», est omniprésente chez elle. C'est en journaliste que Hannah Arendt assistera en 1961 à Jérusalem, quinze ans après Nuremberg, au procès-spectacle d'Adolf Eichmann, l'ingénieur de la déportation. Ne voyant en lui ni un monstre ni un démon, mais un homme ordinaire, un fonctionnaire inapte à réfléchir à ses actes mais voué à appliquer scrupuleusement les consignes, elle récusera l'idée de mal radical pour conclure à la banalité du mal. Elle pensait que les organisateurs de génocides n'étaient pas pires que d'autres avant eux, mais ...

La guerre des mémoires

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Emission sur France Culture : L'Arménie et les lois mémorielles Lien rstp Quelles limites les mémoires vives, portées par des communautés, peuvent-elles légitimement imposer aux historiens au nom d’une réécriture de l’histoire ? Faut-il sanctuariser légalement une version définitive de l’histoire, afin de préserver la sensibilité des survivants et de leurs descendants ? Quels sont les risques de voir l’histoire se transformer en un tribunal du passé, plaquant de manière anachronique des jugements inspirés par l’état actuel de nos sensibilités - sur des faits dont la logique profonde nous échappe de plus en plus ? Revue de Presse « Aujourd’hui, des mémoires particulières protestent en estimant qu’il ne leur est pas fait place dans l’Histoire. Mais il se trouve que la vertu de l’Histoire, c’est justement de se dégager des particularismes des mémoires, pour considérer le passé de façon plus large, en prenant en compte la multiplicité des points de vue. L’Histoire est l’apprentissage ...