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Affichage des articles associés au libellé islam

A. Laurent (Epilogue)

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Suite et fin des notes de lecture sur le livre d'Alain Laurent. Alain Laurent écrit : « Voir les sociétés ouvertes occidentales se muer progressivement et sans réagir en vastes zones molles "humanitaires" à paisiblement squatter et si tolérantes envers leurs nouveaux ennemis de l'extérieur, les voir aussi tellement réceptives aux idéologies du renoncement mais si peu aux mises en garde de la pensée de résistance, voici qui ne peut manquer d'interpeller leurs vrais partisans. » La société ouverte contiendrait-elle dans sa structure, son fondement, un vice de forme ? « Ne serait-elle même pas intrinsèquement porteuse d'une logique pouvant, si elle n'est pas accompagnée de contrepoids et d'une constante vigilance, finalement se retourner contre elle-même et la faire courir à sa perte ? » La maladie (sénile) des sociétés ouvertes. Le climat psycho-moral de l'époque en Occident, en Europe et particulièrement en France est à la "

Halte aux Feux

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2 visions du conflit israélo-palestinien : http://nicomaque.blogspot.com/2006/09/halte-aux-feux-2.html

Une réislamisation massive (ch 6)

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Une réislamisation massive, globalisée, conservatrice et offensive On voit très souvent le monde islamiste provoquer de graves remous dans le monde par des attentats spectaculaires. "Mais ces convulsions violentes ne sont que l'écume bouillonnante." En effet, selon Alain Laurent, il faut surtout s'attacher aux évolutions de fond dans les pays musulmans comme dans le reste du monde, d'un l'islam traditionnel, rigoriste, obscurantiste et radical. "L'état des lieux ne laisse guère place au doute sur l'ampleur de ce refus de la sécularisation." Algérie : le gouvernement a fait adopter un code de la famille jugé archaïque par les associations féminines laïques; une loi promulguée en mars 2006 punit de prison toute personne qui tente de"convertir un musulman à une autre religion" (en mars 2008, Habiba Kouider, convertie au christianisme, est arrêtée, accusée de prosélytisme pour avoir transporté des Bibles.) Tunisie : l

La fable de la transmission arabe du savoir antique

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En 2007, Jacques Heers écrivait : « L'enseignement (de la pensée grecque en Occident), celui de la Logique notamment, n'a jamais cessé dans les écoles cathédrales puis dans les toutes premières universités. L'on se servait alors de traductions latines des textes grecs d'origine que les clercs et les érudits de Constantinople avaient pieusement gardés et largement diffusés. Les traductions du grec en langue arabe et de l'arabe en latin, que l'on attribue généralement à Avicenne et à Averoès sont apparues relativement tard, alors que tous les enseignements étaient déjà en place en Occident et que cela faisait plus d'un siècle que la Logique, directement inspirée d'Aristote, était reconnue comme l'un des sept « arts libéraux » du cursus universitaire. » Jacques Heers est spécialiste de l’histoire du Moyen Âge, professeur à la faculté des Lettres et Sciences humaines de Paris-Nanterre, directeur des études médiévales à la Sorbonne (Paris IV). En 2002 il

Aristote au Mont Saint-Michel

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Aristote au Mont Saint-Michel. Les racines grecques de l’Europe chrétienne de Sylvain Gouguenheim - 282 p. - éd. du Seuil - 21€. Hier dans Le Figaro : "(S. Gouguenheim) n’imaginait pas qu’il y ait encore en France une police de la pensée. Il a depuis quelques semaines deux pétitions d’universitaires contre lui et subit toutes sortes d’injures. Agrégé d’histoire et germaniste, Sylvain Gouguenheim enseigne l’histoire médiévale à l’École normale supérieure de Lyon. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont un sur les chevaliers teutoniques. Tout allait bien pour lui jusqu’au jour où il s’est piqué de se mêler d’une question hautement sensible : celle, fameuse, de « l’Islam des Lumières ». En un mot : entre le IXe et le XIIe siècle, cette civilisation aurait constitué, notamment avec Averroès, un modèle de tolérance et de curiosité intellectuelle, pendant que l’Occident subissait le joug d’une Église obscurantiste et de croisés barbares. Lisant les ouvrages des spécialistes, Gouguenhe

Penser l'islam

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Comme beaucoup, je suis absolument consterné par ce qui arrive à mon collègue Robert Redeker et je ne peux que déplorer le silence médiatique et politique qui entoure sa condamnation. Mais pour éviter de rester dans la tristesse et la peur je voudrais signaler quelques références de fond à propos de l'islam, capables de nourrir une réflexion calme et lucide. Abdelwahab Meddeb enseigne la littérature comparée à l'université Paris X-Nanterre et anime l'émission « Culture d'islam », sur France Culture. Dans son ouvrage "La maladie de l’islam", Paris, coll. Points Seuil, Essais, 2002, il éclaire les circonstances historiques qui ont conduit l'islam à fermer les portes de l'interprétation et à rejeter toute tentative de synthèse entre rationalité hellénique et foi musulmane. Les mutazilites soutenaient que la raison humaine est capable de faire la distinction entre le Bien et le Mal. Ils se fondaient sur la philosophie grecque. Au Xe siècle, cette vision fu

Que doit faire le monde libre face à la menace islamiste ?

Robert Redeker Le Figaro Robert Redeker (Philosophe. Professeur au lycée Pierre-Paul-Riquet à Saint-Orens de Gammeville. Va publier Dépression et philosophie (éditions Pleins Feux). Les réactions suscitées par l’analyse de Benoît XVI sur l’islam et la violence s’inscrivent dans la tentative menée par cet islam d’étouffer ce que l’Occident a de plus précieux qui n’existe dans aucun pays musulman : la liberté de penser et de s’exprimer. L’islam essaie d’imposer à l’Europe ses règles : ouverture des piscines à certaines heures exclusivement aux femmes, interdiction de caricaturer cette religion, exigence d’un traitement diététique particulier des enfants musulmans dans les cantines, combat pour le port du voile à l’école, accusation d’islamophobie contre les esprits libres. Comment expliquer l’interdiction du string à Paris-Plages, cet été ? Étrange fut l’argument avancé : risque de «troubles à l’ordre public». Cela signifiait-il que des bandes de jeunes frustrés risquaient de devenir

Le christianisme, l'islam et la raison (2)

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Dans la masse des articles publiés au lendemain de la polémique sur les propos du pape, je retiendrais l'interview du Cardinal Lustiger, ainsi que celui de Malek Chebel, spécialiste du monde arabe, qui vient de publier un livre sur l'islam et la raison. Tous deux abordent la question du rapport entre l'islam et la raison, et tous deux, à la suite du pape, appellent l'islam à une réforme profonde, à renouer avec l'exercice de la raison critique, avec un islam des lumières. Enfin, je signale l'article plus polémique mais très pertinent de mon ami et collègue Robert Redeker : Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ? A lire ici (Je signale que depuis la parution de cet article, R. Redeker a été condamné à mort par une fatwa égyptienne et qu'il a été placé sous protection de la DST, au secret...) Entretien avec Jean-Marie Lustiger, ancien archevêque de Paris : Le pape n'a-t-il pas commis une maladresse en citant un document si criti

Le christianisme, l'islam et la raison

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Vague de menaces et de protestations, après les propos du pape à l'universtité de Ratisbonne. Paradoxe : la violence des menaces proférées par les musulmans à l'encontre des chrétiens dans le monde (déjà une religieuse tuée en Somalie) tend par elle-même à suggérer l'existence d'un lien entre islam et violence. Mais est-ce bien ce que le pape a voulu dire ? OUI, c'est exactement ce qu'il a voulu dire. Et bien qu'il ait exprimé des regrets de pure forme, ses propos sont sans ambiguïté. En réalité son discours portait sur la distinction entre le christianisme et l'islam dans leur rapport avec la raison. Selon le pape, il y a une différence essentielle entre la conception chrétienne de Dieu qui est intrinsèquement lié à la raison (Le concept grec de Logos) et la conception de l’Islam où Dieu transcende tout (même la raison). Il cite un universitaire allemand d'origine libanaise, le professeur Khoury, selon lequel "pour la doctrine musulmane, Dieu