Séminaire du JEUDI 15 AVRIL (Alain Laurent)

« Du déclin du droit de propriété en général, et du droit de propriété intellectuelle en particulier… »

Dans un contexte global de reflux et de déni légal du droit de propriété (privée) dont il sera donné de multiples exemples concrets (les participants sont invités à préparer leur propre liste !) mais aussi de triomphe de l’idéologie fallacieuse du « gratuit » ou du « bien public », le droit de la propriété intellectuelle est certainement le plus menacé, tant sur le plan pratique que théorique.
Le propos de ce 4° séminaire sera donc d’établir :

1) Qu’il existe bel et bien rationnellement un tel droit de propriété intellectuelle concernant les œuvres (mais non les idées), et que ce droit est même parce qu’il touche à l’esprit et sa liberté créatrice le premier des droits de propriété – à égalité avec le droit de propriété sur soi. Les auteurs convoqués seront Lysander Spooner (le père fondateur du libertarianisme) avec The Law of Intellectual Property or an Essay on the Right of Authors and Inventors to a Perpetual Property on their Ideas (1855), Ayn Rand avec The Fountainhead (1943) et Israël Kirzner (le plus fécond des économistes « autrichiens » actuels) avec Discovery, Capitalism and Economic Justice (1989) où est énoncée la règle fondamentale du « Finder-Keeper ».

2) Que ce droit n’est qu’un chiffon de papier s’il n’est pas légalement enforcé, ce qui est la mission de l’État limité ou minimal dans le cadre de la protection générale de la propriété dont tous les penseurs libéraux (y compris Bastiat : cf. la conclusion de son pamphlet L’État – et Molinari : cf. Ultima verba, son dernier opus) ont fait la principale ou la seule justification de l’existence de l’État (réprimer la violence, la ruse et la fraude).

Prétendre le contraire ne revient-il pas à n’avoir qu’une vision réductrice et matérialiste de la propriété, à cautionner un « droit au pillage » et à la spoliation où le plus fort et le moins spontanément respectueux de la propriété d’autrui a forcément raison, et à abonder dans le sens du collectivisme (tout est à tous, il n’y a qu’à se servir sauvagement sur le tas dont internet est la version moderne) prôné par le NPA de Besancenot dont le journal porte ce titre sans équivoque : « Tout est à nous » ?

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