La sécurité est un droit
Je retrouve cette citation d'André Comte-Sponville en date des dernière élections présidentielles. Il me semble utile de la relire aujourd'hui, avec ces émeutes chaque nuit dans les cités.
"La sécurité n’est pas une concession qu’il faudrait faire, pour des raisons électorales, à la droite. C’est le premier des droits de l’homme, et la condition de tous les autres. La gauche, loin de s’y rallier à contrecœur, devrait en faire l’une de ses priorités. Tout individu a besoin d’être protégé, mais les pauvres plus encore que les riches. La vie est plus dangereuse à La Courneuve qu’à Neuilly. La police, plus utile dans les cités, où elle ne va guère, qu’aux portes des ministères, où elle s’ennuie."
(André Comte-Sponville, philosophe, a notamment publié un “Dictionnaire philosophique”,PUF, 2001, et “Présentations de la philosophie”, Albin Michel, 2000.)
J'ajoute une piste de réflexion.
Il y a un philosophe qui a défini un droit à l'insurrection, c'est Locke. Selon lui, si les gouvernants abusent de leur pouvoir, offensent les lois et portent atteinte aux droits naturels, il est juste de briser le contrat et de revenir à l'état de liberté naturelle.
Toutefois, ce droit n’existe pas pour satisfaire les aspirations populaires, mais pour défendre l’ordre établi et faire respecter la légalité. Le gouvernement doit donc respecter ses propres lois, rendre compte de ses actions aux citoyens et, dans le cas contraire, les citoyens ont un droit légitime de résistance à l'arbitraire.
On voit donc bien, que dans le cas présent, on est loin de pouvoir justifier moralement et politiquement des violences qui se commettent dans les banlieues... Au contraire, ces violences constituent une atteinte très grave aux droits des individus qui les subissent : atteinte à la sécurité des personnes, à la sécurité publique (force de l'ordre pris pour cible) à la propriété privée, au droit à l'éducation (les écoles incendiées) et à la santé (ambulances et pompiers pris pour cible). Plus largement, c'est l'Etat, dans son droit à exister qui est visé. Droit à exister qui repose sur une nécessité morale : la protection des personnes et de leurs biens.
Mais si de telles atteintes sont graves, la cause l'est plus encore. En effet, la cause de ces violences n'est pas un quelconque abus de l'autorité de l'Etat mais bien plutôt son absence d'autorité, sa démission. On peut se demander si l'Etat n'a pas failli à sa mission :
1° en transformant l'école en une vaste garderie ouverte à tous les vents, sapant l'autorité des maîtres et par là des parents
2° en supprimant le service militaire obligatoire, seule occasion qui restait de socialiser les jeunes d'inculquer un peu de valeurs communes en formant leur conscience nationale.
3° en laissant s'installer, par une immigration massive, incontrolée et par des promesses de travail et de logement jamais tenues, une situation explosive car socialement inhumaine.
L'Etat en France est omniprésent dans le domaine économique et social, taxant les salaires, distribuant des crédits et des allocations à tout va, interdisant de travailler plus de 35 heures, empêchant la flexibilité du travail. Par contre, dans le domaine éducatif et judiciaire, il semble étrangement absent, affaiblissant l'autorité des maires, des professeurs et des parents, laissant se développer dans certaines zones traffics et délinquance en tout genre, immigration clandestine et criminalité.
Pour obtenir la paix sociale, on achète les banlieues avec des subventions, des zones franches et du RMI. Mais on crée ainsi une catégorie de citoyens voués au désespoir et à la révolte : les assistés sociaux. Or, comment peut-on être à la fois assisté et fier de soi ? L'assistanat déresponsabilise, il fait perdre progressivement le sentiment de la dignité humaine, il donne une conscience d'esclave.
Locke était anglais. Là-bas, aujourd'hui, tout le monde travaille. Il faut se prendre en main pour survivre, il n'y a pas d'alternative, pas de RMI ou d'indemnités chomage à durée illimitée. Petits boulots, emplois précaire valent mieux que main tendue. C'est sans doute la raison pour laquelle on vit mieux dans les banlieues anglaises, même si la pauvreté y règne et que les terroriste s'y cachent...
"La sécurité n’est pas une concession qu’il faudrait faire, pour des raisons électorales, à la droite. C’est le premier des droits de l’homme, et la condition de tous les autres. La gauche, loin de s’y rallier à contrecœur, devrait en faire l’une de ses priorités. Tout individu a besoin d’être protégé, mais les pauvres plus encore que les riches. La vie est plus dangereuse à La Courneuve qu’à Neuilly. La police, plus utile dans les cités, où elle ne va guère, qu’aux portes des ministères, où elle s’ennuie."
(André Comte-Sponville, philosophe, a notamment publié un “Dictionnaire philosophique”,PUF, 2001, et “Présentations de la philosophie”, Albin Michel, 2000.)
J'ajoute une piste de réflexion.
Il y a un philosophe qui a défini un droit à l'insurrection, c'est Locke. Selon lui, si les gouvernants abusent de leur pouvoir, offensent les lois et portent atteinte aux droits naturels, il est juste de briser le contrat et de revenir à l'état de liberté naturelle.
Toutefois, ce droit n’existe pas pour satisfaire les aspirations populaires, mais pour défendre l’ordre établi et faire respecter la légalité. Le gouvernement doit donc respecter ses propres lois, rendre compte de ses actions aux citoyens et, dans le cas contraire, les citoyens ont un droit légitime de résistance à l'arbitraire.
On voit donc bien, que dans le cas présent, on est loin de pouvoir justifier moralement et politiquement des violences qui se commettent dans les banlieues... Au contraire, ces violences constituent une atteinte très grave aux droits des individus qui les subissent : atteinte à la sécurité des personnes, à la sécurité publique (force de l'ordre pris pour cible) à la propriété privée, au droit à l'éducation (les écoles incendiées) et à la santé (ambulances et pompiers pris pour cible). Plus largement, c'est l'Etat, dans son droit à exister qui est visé. Droit à exister qui repose sur une nécessité morale : la protection des personnes et de leurs biens.
Mais si de telles atteintes sont graves, la cause l'est plus encore. En effet, la cause de ces violences n'est pas un quelconque abus de l'autorité de l'Etat mais bien plutôt son absence d'autorité, sa démission. On peut se demander si l'Etat n'a pas failli à sa mission :
1° en transformant l'école en une vaste garderie ouverte à tous les vents, sapant l'autorité des maîtres et par là des parents
2° en supprimant le service militaire obligatoire, seule occasion qui restait de socialiser les jeunes d'inculquer un peu de valeurs communes en formant leur conscience nationale.
3° en laissant s'installer, par une immigration massive, incontrolée et par des promesses de travail et de logement jamais tenues, une situation explosive car socialement inhumaine.
L'Etat en France est omniprésent dans le domaine économique et social, taxant les salaires, distribuant des crédits et des allocations à tout va, interdisant de travailler plus de 35 heures, empêchant la flexibilité du travail. Par contre, dans le domaine éducatif et judiciaire, il semble étrangement absent, affaiblissant l'autorité des maires, des professeurs et des parents, laissant se développer dans certaines zones traffics et délinquance en tout genre, immigration clandestine et criminalité.
Pour obtenir la paix sociale, on achète les banlieues avec des subventions, des zones franches et du RMI. Mais on crée ainsi une catégorie de citoyens voués au désespoir et à la révolte : les assistés sociaux. Or, comment peut-on être à la fois assisté et fier de soi ? L'assistanat déresponsabilise, il fait perdre progressivement le sentiment de la dignité humaine, il donne une conscience d'esclave.
Locke était anglais. Là-bas, aujourd'hui, tout le monde travaille. Il faut se prendre en main pour survivre, il n'y a pas d'alternative, pas de RMI ou d'indemnités chomage à durée illimitée. Petits boulots, emplois précaire valent mieux que main tendue. C'est sans doute la raison pour laquelle on vit mieux dans les banlieues anglaises, même si la pauvreté y règne et que les terroriste s'y cachent...
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