Faut-il légaliser la prostitution ?
Sujet brulant qui oppose ici 2 animateurs de la chaine TV américaine Fox News.
John Stossel est un libertarien qui défend la légalisation de l'économie souterraine (drogues, alcool, trafic d'organes et prostitution) et Bill O'Reilly, conservateur, qui s'y oppose : "If you legalize prostitution, neighborhoods get ruined, underage prostitution comes in and violence comes in."
Selon Stossel : "Prohibition means we empower the state to send out people with guns to force people to do what the majority says is moral. That’s not right."
Mon avis sur la question :
D'un point de vue politique (je dis bien politique et non moral), dans un pays libre, des adultes consentants devraient être en mesure de faire ce qu'ils veulent avec leur corps aussi longtemps qu'ils ne font de mal à personne d'autre qu'à eux-mêmes. Le problème est que la prostitution n'est pas une activité innocente et sans victime. Les femmes qui ont été soumises à la prostitution forcée, vendues et violée à plusieurs reprises sont des victimes (sans parler de la prostitution des mineurs). Reste à voir dans quelle mesure une prostituée est consentante ou non pour faire ce métier. Certaines oui, d'autres non (je ne parle pas ici des enfants). Dans le cas ou elles souhaiteraient sortir de la prostitution, il est du devoir de l'État de les y aider... par la répression des proxénètes.
Mais ce n'est pas tout. Les habitants d'un quartier, qui élèvent leurs enfants et les envoient à l'école locale, peuvent devenir eux-mêmes les victimes d'une activité qui trouble leur choix de vie et leurs valeurs familiales.
On ne devrait donc réprimer la prostitution que si les habitants d'un quartier (d'une commune ou d'un regroupement de communes) se sentent agressés par la présence de prostituées sur leurs trottoirs. Mieux encore, il faudrait laisser les habitants exercer une cogestion de leur quartier (une forme de copropriété) afin qu'ils décident eux-mêmes de la politique à appliquer dans leurs rues. Il faudrait simplement laisser les habitants des quartiers décider dans le respect des règles de la concurrence entre les quartiers. L'Etat ne doit pas se substituer au libre choix des citoyens et ce choix doit pouvoir se faire localement, de façon décentralisée.
Conclusion : Une société ouverte doit demeurer fermée à tout ce qui menace l'exercice des libertés individuelles. Ainsi, ce n’est opprimer personne que d’interdire les précipices ou les marais, écrivait Locke (pensons par exemple au problème de la drogue, qui tue en plus de rendre les gens esclaves). Vivre dans une société ouverte ne signifie pas la permissivité généralisée.
Toutefois, l'Etat ne peut pas davantage se comporter comme un père de famille à l'égard des citoyens pour faire leur éducation et les forcer à être bons, vertueux et bien élevés. Il ne peut pas non plus traquer tous les vices et les criminaliser. Les vices ne sont pas des crimes, comme le disait justement Lysander Spooner.
Par contre il doit permettre aux familles qui ont fait le choix de protéger leurs enfants de la drogue, de la pornographie et de la prostitution, de le faire chez eux, dans leur espace de vie, tout en tolérant que d'autres fassent un choix différent... ailleurs.
John Stossel est un libertarien qui défend la légalisation de l'économie souterraine (drogues, alcool, trafic d'organes et prostitution) et Bill O'Reilly, conservateur, qui s'y oppose : "If you legalize prostitution, neighborhoods get ruined, underage prostitution comes in and violence comes in."
Selon Stossel : "Prohibition means we empower the state to send out people with guns to force people to do what the majority says is moral. That’s not right."
Mon avis sur la question :
D'un point de vue politique (je dis bien politique et non moral), dans un pays libre, des adultes consentants devraient être en mesure de faire ce qu'ils veulent avec leur corps aussi longtemps qu'ils ne font de mal à personne d'autre qu'à eux-mêmes. Le problème est que la prostitution n'est pas une activité innocente et sans victime. Les femmes qui ont été soumises à la prostitution forcée, vendues et violée à plusieurs reprises sont des victimes (sans parler de la prostitution des mineurs). Reste à voir dans quelle mesure une prostituée est consentante ou non pour faire ce métier. Certaines oui, d'autres non (je ne parle pas ici des enfants). Dans le cas ou elles souhaiteraient sortir de la prostitution, il est du devoir de l'État de les y aider... par la répression des proxénètes.
Mais ce n'est pas tout. Les habitants d'un quartier, qui élèvent leurs enfants et les envoient à l'école locale, peuvent devenir eux-mêmes les victimes d'une activité qui trouble leur choix de vie et leurs valeurs familiales.
On ne devrait donc réprimer la prostitution que si les habitants d'un quartier (d'une commune ou d'un regroupement de communes) se sentent agressés par la présence de prostituées sur leurs trottoirs. Mieux encore, il faudrait laisser les habitants exercer une cogestion de leur quartier (une forme de copropriété) afin qu'ils décident eux-mêmes de la politique à appliquer dans leurs rues. Il faudrait simplement laisser les habitants des quartiers décider dans le respect des règles de la concurrence entre les quartiers. L'Etat ne doit pas se substituer au libre choix des citoyens et ce choix doit pouvoir se faire localement, de façon décentralisée.
Conclusion : Une société ouverte doit demeurer fermée à tout ce qui menace l'exercice des libertés individuelles. Ainsi, ce n’est opprimer personne que d’interdire les précipices ou les marais, écrivait Locke (pensons par exemple au problème de la drogue, qui tue en plus de rendre les gens esclaves). Vivre dans une société ouverte ne signifie pas la permissivité généralisée.
Toutefois, l'Etat ne peut pas davantage se comporter comme un père de famille à l'égard des citoyens pour faire leur éducation et les forcer à être bons, vertueux et bien élevés. Il ne peut pas non plus traquer tous les vices et les criminaliser. Les vices ne sont pas des crimes, comme le disait justement Lysander Spooner.
Par contre il doit permettre aux familles qui ont fait le choix de protéger leurs enfants de la drogue, de la pornographie et de la prostitution, de le faire chez eux, dans leur espace de vie, tout en tolérant que d'autres fassent un choix différent... ailleurs.
Commentaires
http://aequalis.unblog.fr/2010/02/20/superfreakonomics-leconomie-de-la-prostitution/