En ce mois d’avril, Philosophie magazine consacre un dossier à l’élection présidentielle. L’idée centrale de ce dossier ne manque pas d’intérêt : « Rousseau contre Hobbes, le vrai duel de la présidentielle ». L’image de couverture est bien trouvée. Et surtout, à la lecture du contenu du dossier, on est frappé par la justesse des analyses. Hobbes était convaincu que « l'homme est un loup pour l'homme » et a donc imaginé un État-Léviathan, qui fasse peur aux hommes, pour éviter le retour à « la guerre de tous contre tous », qui caractérise l’état de nature. Rousseau , de son côté, défendait au contraire une bonté naturelle originelle, corrompue par la société et appelée à être réactivée par un « contrat social ». Or, il est bien vrai que Nicolas Sarkozy est proche de la philosophie autoritaire de Hobbes, là où François Hollande rejoint l'aspiration égalitariste de Rousseau. Vu sous cet angle, le débat, en apparence atone, de la présidentielle prend un relief tout
Commentaires
je m'étais un peu documenté sur ce thème et j'avais notamment lu l'essai Vers une société sans état de David Friedman, qui aujourd'hui est à mon sens un peu daté, si vous avez une lecture plus actuelle à conseiller, je suis preneur.
Bien à vous
http://classiques.uqac.ca/contemporains/lemieux_pierre/anarcho_capitalisme/anarcho_capitalisme.html
Mais en dehors de la vulgarisation, j'aime beaucoup ce qu'écrit Walter Block par exemple ou Hans Hermann Hoppe mais seuls quelques articles sont traduits en français.
http://catallaxia.net/Alain_Laurent,_Du_bon_usage_de_la_coercition
Plutôt audacieux de classer le royalisme dans le courant individualiste . Il s'accorde assez bien avec l'idée d'un état minimal . Néanmoins l'idée anarchiste (dans ses deux courants) visait surtout la création de structures autonomes "intermédiaires" entre l'individu et la societé , qui ont pu être l'entreprise , la commune , la coopérative , la famille , un territoire donné . Une forme de fédéralisme "social" , et pas seulement spatial .
Une certaine confusion vise à faire penser que l'anarchisme visait la disparition des classes sociales , alors qu'il visait surtout leur autonomie .
Classer Orwell chez les anarchistes me semble un peu tiré par les cheveux . Sa sympathie allait clairement vers les trotskistes , en aucun cas vers les anarchistes . Il ne s'est jamais dégagé du pur sentimentalisme , son engagement dans la milice du P.O.U.M. n'était pas prémidité , mais il a toujours déploré que la catalogne n'ai pas formé un gouvernement révolutionnaire plus tôt . Il a un manque de foi dans l'individu qui fait de lui un collectiviste étatiste , en aucun cas un anarchiste .
Dans les deux courants , l'anarchisme vise d'abord une societé sans état . Certaines divergences existent quand à la redistribution des profits , la question du féderalisme , du travail , mais la disparition d'un état centralisé reste l'élement rassembleur .
Faire de l'individu OU de la classe sociale l'"atome" , la "brique" , la finalité de la societé , les féderer sans hierarchie reste le but commun , et donc le moyen .
Cependant , j'aimerais savoir où vous classeriez Fourier ou Voline , par exemple .
Quant à Orwell il se définissait lui-même comme un "anarchiste tory". Je vous renvoie au livre de JC Michéa sur le sujet. Peut-être aurais-je dû préciser qu'il n'était pas un anarchiste classique en effet.
Fourier me semble plus un libertaire qu'un anarchiste proprement dit mais il a incontestablement inspiré une partie des anarchistes du XIXe.
http://www.charlesfourier.fr/article.php3?id_article=683
Orwell n'est pas un anarchiste classique dans la mesure ou il n'est pas anarchiste . Juste un socialiste ayant gardé une méfiance envers l'état . On peut trouver un certain nombre de points communs entre son "anarchisme tory" et le socialisme spencerien de london à une certaine époque , leurs parcours sont assez semblables d'ailleurs .
Son mépris envers ce qui ressemble d'ailleurs surtout à des castes ou des corporations qu'a de véritables "classes supérieures" le fait plus pencher vers des courants secéssionnistes ou autonomistes visant la création d'un pouvoir parallele . Sans même la fougue d'un makhno .
C'est probablement à cela que l'on différencie les collectivistes des individualistes . Les uns préfèrent classes et syndicats , les autres castes et corporations .
Encore un point commun avec le royalisme ...
Je ne doute pas un seul instant d'une certaine parenté entre royalisme et anarchisme , seulement les grandes heures de l'A.F. coincidaient avec la chute de l'anarchisme , la propagande par le fait , ils partagaient la même haine de l'état (donc république) , et surtout , la Commune a profondément bouleversé les mouvements anarchistes . Le courant collectiviste est presque mort sous les balles des versaillais , restaient une poignée d'individualistes souvent plus attirés par le sang que la justice . Juste une alliance tactique .
L'anarchisme s'est en grande partie construit en opposition à la république centralisatrice , il est donc logique qu'ils se trouvent des intérêts commun avec les royalistes .
L'anarchisme n'aurais pu naître à la même époque en allemagne ou italie , par exemple .