Peut-on débattre du darwinisme ?

Scandale sur Arte. Hier soir, samedi 29 octobre à 20 h 40, Arte a osé diffuser un film mettant en cause la théorie darwinienne de l’évolution et proposant une autre théorie : Homo sapiens, une nouvelle histoire de l'évolution.
Ce crime de lèse-majesté a aussitôt provoqué l’ire de tout un tas de scientifiques, aussi dogmatiques qu’intolérants, qui ont tout fait pour empêcher la diffusion du film.

(La rediffusion prévue la nuit du vendredi 18 au samedi 19 novembre a été annulée par la chaîne, suite aux plaintes d'associations...)

En France, il est tout simplement interdit de débattre de cette question et de formuler ne serait-ce qu’un doute sur la pertinence du modèle de « la sélection du plus apte », censé tout expliquer. Le darwinisme est une religion gardée par des ayatollahs qui lancent des fatwas sur les malheureux "hérétiques". Le procédé est d’ailleurs toujours le même : on accuse de créationnisme aigu toute théorie concurrente de la théorie néo darwinienne.

Ce grossier sophisme de la caricature ou de l’amalgame ne doit tromper personne. En effet, les créationnistes sont des illuminés appartenant à diverses sectes américaines fondamentalistes (Raêl y figure en bonne place) et il n’existe pas grand monde pour les défendre, en tout cas pas les catholiques ni les rabbins. L’Ancien Testament ne doit pas être lu littéralement mais doit être interprété comme un récit symbolique et non comme un traité scientifique. Par contre, il est vrai que de nombreux musulmans sont d’ardents défenseurs du créationnisme car pour eux, le Coran est incrée, il ne doit pas être interprété.

Mais ceux qui aujourd’hui tentent de faire entendre une autre approche que le néo-darwinisme sont des scientifiques qui défendent un point de vue indépendant de la religion. Ils ne remettent pas en cause le fait de l’évolution mais plutôt l’explication de ce fait par des mécanismes externes de sélection. Leurs hypothèses sont encore en phase d’élaboration critique, leurs travaux sont souvent éparpillés et manquent d’aboutissement mais on ne peut les accuser de créationnisme déguisé.

C’est le cas de la paléontologue Anne Dambricourt-Malassé du Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris. Le film de Thomas Johnson diffusé sur Arte s’inspire de ses travaux.

Répondant aux attaques dont elle fait l’objet, à l’occasion de ce film, elle a envoyé au Monde le 29 octobre un droit de réponse qui permet de saisir assez bien l’orientation de ses recherches :

"Il n'y a jamais eu de relation entre la religion et les trois découvertes scientifiques en présence que je développe depuis 1987 : l'origine embryonnaire des changements de position et de forme du sphénoïde ; les relations entre la base du crâne et la face établies par le sphénoïde ; et la stabilité de l'évolution de l'information génétique qui concerne le développement de l'embryon, et par voie de conséquence les contraintes architecturales qui se transmettent au sphénoïde. Cette évolution est héréditaire en quelque sens. C'est la principale découverte pour la paléontologie française.

Le sphénoïde n'évolue pas en lui-même bien sûr. Ses changements sont une conséquence de l'évolution de l'information qui code son développement dès la fécondation. C'est donc l'information génétique qui évolue et on constate dans le cas de notre lignée qu'elle évolue sur plusieurs millions d'années entre deux transformations anatomiques. Je ne suis pas en mesure de dire comment cela est possible, puisque c'est en dehors du champ des compétences des paléontologues. Quant aux biologistes, ils étudient des périodes de temps trop courtes pour constater ce type de processus. Il faut donc poser la question à des spécialistes en chimie quantique et commencer à traduire les changements de forme par des équations, pour écrire une théorie au sens mathématique.

Les faits en eux-mêmes montrent qu'il existe dès la formation du patrimoine héréditaire des processus de mise en mémoire de l'information, de sorte que tout changement anatomique ne vient pas exclusivement de l'environnement. Cela peut provenir aussi d'une mémoire contenue dans le patrimoine héréditaire. Ce sont les bases d'un consensus objectif qui se dessinent, sans référence religieuse précisément.

De son côté, Thomas Johnson, le réalisateur du film Homo sapiens, une nouvelle histoire de l'évolution, se dit "opposé aux idées créationnistes", qu'il juge "ridicules" . Il affirme avoir voulu "présenter une thèse qui recherche un autre moteur de l'évolution que l'adaptation à l'environnement, car cette dernière n'explique pas les micro-évolutions". Il estime aussi qu'il peut y avoir "une direction donnée dans l'évolution qui ne soit pas finaliste".

Sans vouloir me prononcer sur le fond du débat, n’étant pas qualifié pour cela, il me semble néanmoins légitime de rappeler quelques principes d’épistémologie et de philosophie de la connaissance. La science n’a pas réponse à tout et elle doit reconnaître qu’il peut exister une part de mystère dans l’origine de la vie. Dire cela n’est pas renoncer à la science, ni à la rationalité. On peut avoir de bonnes raisons de croire. C’est donc inviter à laisser une place à la contemplation métaphysique ou religieuse, à condition de ne pas confondre science et croyance, de bien les distinguer et de ne pas faire passer l’une pour l’autre. « Un peu de science éloigne de Dieu, disait Pascal, beaucoup en rapproche ». (Francis Bacon, un siècle avant, disait à peu près la même chose : « un peu de philosophie conduit à l'athéisme; mais beaucoup de philosophie conduit à la religion.»)

Ainsi la théorie américaine dite de l’ « Intelligent design » ne doit pas être confondue avec une théorie scientifique. Elle est plutôt un regard philosophique porté sur le mystère de la vie, une fois que la science a reconnu ses limites. Malheureusement, la frontière entre les deux points de vue n’est pas toujours très claire chez les partisans de ce courant de pensée aux Etats-Unis qui veulent l’imposer dans les enseignements scolaires. Elle a au moins le mérite de reposer sur une critique scientifique des failles de la théorie darwinienne.

Le cas du Dr Michael Behe démontre qu'on n'a pas besoin d'être créationniste pour trouver des incohérences dans l'évolutionnisme. Michael Behe est microbiologiste, professeur de l’université Lehigh, Pennsylvanie, auteur en 1996 de La Boite Noire de Darwin, (Darwin’s Black Box : The Biochemical Challenge to Evolution, New York, The Free Press, 1996.)

Darwin n’avait pas enquêté sur la microbiologie, car les techniques de l’époque ne le permettaient pas. L’argument essentiel de Behe repose sur la complexité des cellules qui ne serait pas seulement de degré mais aussi de structure. Si un seul élément de cette structure fait défaut, l’organisme ne peut plus fonctionner correctement. La complexité des cellules ne pourrait donc s’expliquer par une mutation aléatoire. Ce constat permet alors d’ouvrir un champ pour la réflexion philosophique et religieuse.

Morceaux choisis :

"Pour qui ne se croit pas obligé de limiter ses recherches à des causes inintelligentes, la conclusion la plus évidente est que beaucoup de systèmes biochimiques ont été conçus. Il n'ont été conçus ni par les lois de la nature ni par le hasard et la nécessité ; ils ont plutôt été prévus. [...] La vie sur la terre, dans ses formes les plus élémentaires, dans ses composantes les plus essentielles, est le produit d'une activité intelligente. [...] Combien d’évolutionnistes accepteraient l’idée que des changements aléatoires dans un programme informatique produisent une version améliorée ? Pourtant, c’est exactement ce qu’ils essaient de nous faire croire quand l’ADN subit une mutation au cours du processus d’évolution." La boîte noire de Darwin.

"En privé, nombre de scientifiques admettent que la science n'explique pas la genèse de la vie. [...] Darwin n'avait aucune idée de l'extrême complexité que présentent même les formes de vie les plus simples. " La boîte noire de Darwin.

"L'évolution moléculaire n'est pas fondée scientifiquement. [...] On entend des affirmations selon lesquelles une telle évolution s'est produite, mais absolument aucune de ces affirmations n'est corroborée par des expériences ou des calculs ad hoc. Puisque l'évolution moléculaire n'est pas connue par l'expérience directe et que la connaissance qu'on prétend avoir ne repose sur aucune autorité, on peut vraiment dire que [...] l'affirmation d'une évolution moléculaire darwinienne relève de la simple fanfaronnade." La boîte noire de Darwin.

Ce qu’il nie, c’est que la théorie darwinienne classique, ou toute autre théorie « naturaliste » qui se borne à des causes mécaniques et aveugles, suffise à expliquer tout le vivant. Or le monde biologique, porte mille et une empreintes d’un dessein intelligent, autant de témoignages de l’existence d’une Intelligence supérieure. D’où la légitimité d’un questionnement philosophique conduisant à Dieu. Mais ce questionnement n’est plus scientifique. Il est d’un autre ordre. Et toute l’ambiguïté de la théorie de l’Intelligent Design aux USA, c’est de laisser croire que les conclusions d’un tel raisonnement seraient de nature scientifique.

De son côté, l’évolutionnisme apparaît bien plus comme une doctrine idéologique que comme une théorie scientifique. De fait, les tenants d'un darwinisme total et définitif utilisent les mêmes armes que les sectes qu’ils prétendent dénoncer : la diabolisation, la censure et la falsification. Mais plus encore, ils sont les premiers à confondre science et métaphysique, à faire passer pour de la science ce qui n’est qu’un parti pris très discutable car très philosophique : le matérialisme athée. Karl Popper, dans plusieurs de ses ouvrages a bien souligné ce point : La connaissance objective, p.131 et La quête inachevée, chapitre 36, p. 241, le darwinisme comme programme de recherche métaphysique).

A lire :

Le Darwinisme en question - Science ou métaphysique, Philip Johanson (préfacé par Anne Dambricourt-Malassé), éd. La Pierre d’angle.
La structure des révolutions scientifiques de T. Kuhn (Editions Champs Flammarion)
Autocritique de la science de A. Jaubert et J. M. Levy-Leblond (Editions Seuil).
L’évolution : Une théorie en crise, de Michael Denton, Flammarion, 1992
L’évolution du vivant, de Pierre-Paul Grassé, Albin Michel, 1973
Dieu sans barbe, de Paul Clavier, La Table Ronde, 2002 (vingt et une conversations instructives et amusantes sur la question très disputée de l'existence de Dieu. Sans doute la meilleure initiation philosophique à ce problème)

Sur le net

Extraits de Michael Denton, Evolution: A Theory in Crisis. London: Burnett Books, 1985

" Pour saisir la réalité de la vie telle qu’elle a été révélée par la biologie moderne, il faudrait agrandir la cellule encore un milliard de fois —jusqu’à ce que qu’elle atteigne un diamètre de vingt kilomètres et ressemble à un aéronef géant assez vaste pour recouvrir une grande ville comme Londres ou New York. On découvrirait alors un objet d’une complexité et d’une finalité adaptative sans pareil. À la surface de la cellule, on verrait des millions d’ouvertures, comme les hublots d’un vaste vaisseau spatial, qui s’ouvrent et se ferment pour permettre la circulation d’un flux continu de matériaux entrant et sortant. En pénétrant par l’un de ces orifices, on découvrirait un monde d’une complexité ahurissante sous le règne d’une technologie très avancée. On verrait un réseau de couloirs et de conduits sans fin se ramifier dans toutes les directions à partir du périmètre de la cellule, certains conduisant à la banque de mémoire centrale du noyau, d’autres aux unités de traitement et aux chaînes d’assemblage. Le noyau lui-même serait une vaste chambre sphérique de plus d’un kilomètre de diamètre, semblable à un dôme géodésique ; à l’intérieur, on discernerait des kilomètres de chaînes torsadées de molécules d’ADN bien empilées en rangées ordonnées. Le long des conduites, une grande diversité de matériaux bruts et de produits circuleraient dans une ordonnance parfaite, allant vers les différentes chaînes d’assemblage des régions externes de la cellule, ou en revenant.

On remarquerait que les plus simples des composantes fonctionnelles de la cellule, les molécules de protéine, sont des pièces de machinerie moléculaire d’une étonnante complexité, chacune composée de trois milliers d’atomes disposés en une configuration spatiale hautement organisée. L’observation de l’activité réfléchie de ces étranges machines moléculaires susciteraient encore plus notre émerveillement ; surtout lorsqu’on s’apercevrait que la conception d’une telle machine —à savoir une protéine fonctionnelle isolée— dépasse complètement nos capacités actuelles et ne sera probablement pas réalisée avant le début du siècle à venir. Et pourtant la vie de la cellule dépend de l’activité cohérente d’au moins plusieurs dizaines, voire probablement de plusieurs centaines, de milliers de molécules de protéines différentes...

Nous serions les spectateurs d’un objet semblable à une immense usine automatisée, une usine plus grande qu’une ville et capable de remplir autant de fonctions que toutes les activités industrielles de l’homme sur la Terre. Ce serait cependant une usine dotée d’une capacité sans précédent, car elle serait capable de dupliquer sa structure entière en l’espace de quelques heures. Assister à une telle opération agrandie un milliard de fois serait un spectacle grandiose ! » L’évolution : Une théorie en crise, Flammarion, 1992, pp. 338 à 340

"Aux yeux du sceptique, c'est un affront à la raison que de croire que c'est le hasard qui est à l'origine des programmes génétiques des organismes supérieurs, qui consistent en un mille millions de bits d'informations environ, l'équivalent à la séquence de lettres dans une petite bibliothèque d'un millier de volumes, qui contiennent sous forme encodée un nombre infini de milliers d'algorithmes compliqués qui contrôlent, spécifient, et commandent la croissance et le développement de milliards et milliards de cellules dans la forme d'un organisme complexe. Or aux yeux du darwiniste, l'idée est acceptée sans le moindre doute - le paradigme est prioritaire!" L’évolution : Une théorie en crise, Flammarion, 1992, p. 351.

Commentaires

Anonyme a dit…
Comme quoi certains blogs sont bons.
Je pense dire une chose que tu (tu me pardonnes le tutoiement, on est sur Internet et en tant qu'élève ça fait du bien de dire tu à un prof sans se faire taxer d'insolent, ahhh ça soulage un peu, on se dit qu'on cesse un peu l'hypocrisie de la politesse et qu'on reste respectueux. Des barrières tombent et ma parenthèse s'allonge) as plus ou moins explicité ; l'Homme, le scientifique plus particulièrement est incapable de reconnaître ses torts, il ne peut avouer (sans quoi il s'arrache le coeur et renie tous ses principes) la présence de phénomènes inexplicables, de l'irrationnel. Des choses sont étonnantes, la création de l'Univers est l'une d'elle. Le néant est devenu un tout, comment est ce possible sans action extérieur ?
La science se borne à répondre "nous n'avons pas les moyens techniques mais ça ne saurait tarder". Peut-être disent-ils vrais mais par là ils transforment leur savoir en une science autoritaire, inébranlable.
Ils sont la voie de la raison.
Dur la vie d'un scientifique, surtout lorsque sa théorie est remise en cause. Dur lorsqu'un savant musulman met en lumière les faiblesses du darwinisme (bon après il invoque le créationnisme et devient ce qu'il dénonce).
On a l'habitude de devenir ce que l'on réprouve
En 1792 Robespierre était encore contre la peine de mort...
En 1794 il fait éliminer ses anciens compagnons de lutte sociale et politique.
Pourquoi changer ? Pourquoi devenir l'ennemi de celui qu'on a été ?
La folie ou la raison domine-t-elle l'homme ?
Je ne peux même pas répondre, je ne peux rien changer, Dieu n'est pas mort, il est juste à votre image, tout aussi inutile.
Homo fou: un homme nouveau --

October 3, 2005
3801 Connecticut Avenue, NW
Apartment 136
Washington, DC 20008
Telephone: (202) 362 7064

The Honorable Kenneth Wainstein
U.S. Attorney for the District of Columbia
U.S. Department of Justice
555 Fourth Street, NW
Washington, DC 20001

Dear Mr. Wainstein:

The full text of my autobiography titled "Significant Moments" can be accessed on the web at http://signmomentsone.blogspot.com. The manuscript is unusual in structure, and is written entirely in the form of quotations from published material. I spent about ten years writing the document, from the spring of 1993 to about the year 2004.

From June 1988 to October 1991 I was employed at the law firm of Akin, Gump, Strauss, Hauer & Feld, two of whose executive managers are Robert S. Strauss, Esq. and Vernon E. Jordan, Jr., Esq. Dennis M. Race, Esq. of Akin Gump designated himself the contact person regarding questions about my employment (202 887 4028).

From 1992 to 1996 I was an outpatient at the Department of Psychiatry of the George Washington University Medical Center Department of Psychiatry, which at that time was chaired by Jerry M. Wiener, M.D. (now deceased). Dr. Wiener served in 1994-1995 as President of the American Psychiatric Association. He had earlier served as President of the American Psychoanalytic Association. Coincidentally, Dr. Wiener was Jewish and a native of Texas, like Robert S. Strauss (who serves as a trustee of GW's Ronald Reagan Institute of Emergency Medicine). Robert S. Strauss has an interest in biomedical issues and endowed a chair in neurology at the University of Texas Medical School. Both Mr. Strauss and Dr. Wiener were graduates of the University of Texas.

I believe (without proof) that senior Akin Gump managers surreptitiously (and unlawfully) obtained draft versions of my autobiography which I submitted to my psychiatrists at GW. I further believe that Vernon E. Jordan, Jr., Esq. transmitted the draft versions to his close friend and confidant, former President William Jefferson Clinton or Hillary Rodham Clinton. If you recall, in the mid-1990s, Mrs. Clinton chaired an ill-fated national health care reform initiative that considered benefits for mental health treatment.

I understand that the willful fabrication of delusional symptoms to bolster a Social Security disability mental health claim would constitute a prosecutable act of criminal fraud.


Sincerely,


Gary Freedman

cc: Eugene Lambert, Esq., trustee, GW
David Kendall, Esq.
Anonyme a dit…
On peut naturlement débattre du darwinnisme et de fait nous en avons même le devoir. Et je ne serais que trop rappeller ici les cours ne de notre profésseur concernant la science, qui semble bien loin pour toi Boudi. Et oui, c'est une tarte à la créme mais la science progresse par conjectures et réfutations (merci Poper)et contrement à ce que tu peux dire, les scientifiques passent leur temps à se remettre en question et s'ils ne le font pas ils cessent de l'être. Tu le dis toi même, on tombe souvent dans ce que l'on combat, au non de ce combat...
Ainsi faut il, à mon sens, distinguer clairement ce qui releve de la science et ce qui releve du religieu. Donnons aux scientifiques les moyens de progrésser dans leurs recherches et laissons les croyants en tirer les conséquences qu'ils pensent devoir établir.
Quant à tes intérrogations en fin de méssage, je ne vois pas bien comment elles s'introduisent dans le sujet et ce qu'elles visent... Enfin une chose sur laquelle nous sommes d'accord: ni toi nimoi ne comprenons ou tu veux en venir.
Anonyme a dit…
Bonjour,
je découvre par hasard ce blog et souhaiterais revenir sur "l'affaire" Dambricourt. Connaissant certaines personnes qui interviennent dans le reportage, je peux vous assurer qu'elles sont bien loin d'être créationnistes.
Néanmoins, il est fondamental pour un scientifique digne de ce nom (on pourrait discuter des heures de la signification de cette expression, vous en conviendrez) de distinguer science et croyance. Les observations de Mme Dambricourt ne sont pas remises en question. Mais les interprétations qu'elle tire de ces études ne repose pas totalement sur les faits qu'elle a constaté. Un scientifique ne peut jamais être objectif à 100% mais il se doit de ne pas s'éloigner des faits.
Débattre du sens de l'évolution, oui, en philo, en histoire des religion...
Remettre en question des dizaines d'années d'études, d'obseravtions de faits, non.
On ne demande pas à un scientifique de donner un sens à l'évolution, on lui demande d'étudier ces effets. Qu'un scientifique air sa propre idée sur le sens à donner à cette évolution des organismes est plutôt normal. Mais si cette idée devient un postulat de départ à son travail, les études qu'il réalisera et interprétations qu'il tirera seront extrêment contestale.
Des faits existent et ne peuvent être remis en question si l'on est honnête. Ces fait démontrent une évolution des espèces.
Le sens à donner à cette évolution est un autre débat ; l'étude des faits évolutifs et se son sens ne doivent pas s'amalgamer, au risque de voir la science perdre son universalité.
Anonyme a dit…
Je suis de même un nouveau ici. Je veux juste essayer de comprendre quelques points de frictions.

1) Problème de définition : qu'est-ce qu'une théorie ? Si un scientifique joue le jeu de l'épistémologue, alors, il est gagnant : le big bang n'est qu'une théorie, E=MC2 n'est qu'une théorie ! Il est gagnant en ce sens qu'il ouvre ses portes au questionnement et tant qu'il apporte des clefs explicatives des phénomènes ou du réel, mais attention à bien définir le terme « théorie ». Et ne pas en faire un dogme. Les évangélistes s'appuient sur cette idée qu'effectivement parce que les théories de Darwin ne sont que des théories, ils peuvent se permettre de lui opposer un autre discours. Toute la gloire de la science ici, sera de démontrer que ce discours, quand bien même il se fait nommer «théorie» n'en est pas une ! Les évangélistes estiment pour leur part n'avoir pas besoin de confronter leur discours au réel puisque finalement il est invérifiable...Or, Karl Popper l'a clairement dit : ce qui ne peut faire l'objet de contestation, de démonstration, n'est pas scientifique.

2)Problème de tabou : L'autre titre de gloire aux scientifiques est leur modestie ! Et je ne parles pas de modestie intellectuelle ! je parles de modestie économique : celà signifie que les scientifiques qui se prétendent comme tels parce qu'ils bossent pour l'Oréal, Michelin, Microsoft...ne sont que des techniciens ! Leurs recherches ne s'inscrivent que dans cette logique de raison instrumentale dirigée par des logiques actionnariales du court terme ! La blouse blanche est en somme plus victime de ce détournement consumériste et pousse bon nombre d'étudiants anti-conformistes sur le carreau. Au fond, les plus nombreux à même de défendre aujourd'hui le raisonnement scientifique sont soit condamnés à écrire des bouquins non lus car en dehors des champs du pouvoir économique qui financent les grands cercles de recherche, soit obligés de passer par la soumission à ce pouvoir. Faut bien vivre.
Le discour évangéliste sera balayé d'un revers de main si les chercheurs de l'imaginaire ont les moyens de la libérer...Et une entreprise N'EST PAS DÉMOCRATIQUE !

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