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Affichage des articles du août, 2006

La fabrique du crétin

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"Le blog est le dernier espace de liberté de cette démocratie qui, sous prétexte de laisser à chacun libre cours à ses opinions, condamne tout le monde à adhérer à un sentiment moyen, étété, stérilisé, dont la passion et les paroxysmes sont exclus." Je suis assez d'accord avec cette belle phrase de Jean-Paul Brighelli, trouvée sur son blog. Professeur agrégé de lettres, auteur de manuels de littérature aux éditions Magnard, Brighelli a publié en septembre 2005 un brulôt sur l'Education nationale qui est devenu un succès de librairie. Si on passe sur quelques outrances, propres au genre pamphlétaire, il ressort de ce livre d'excellentes analyses de la crise de l'école, souvent proches de celle d'un Finkielkraut . Ainsi les sociologues et les pédagogues qui nous expliquent que la culture est une valeur bourgeoise, et qu'il faut libérer l'élève de la domination du maître et de l'oppression du savoir, en prennent pour leur grade. Un bémol important...

Danger éducation !!!

1° La signification du verbe "graviter" semble totalement échapper au public. C'est un vocabulaire un peu trop relevé pour la moyenne... 2° 56% des gens n'ont jamais entendu parler de Galilée et continuent à penser que le soleil tourne autour de la terre... La 2e hypothèse est très plausible. L'enseignement officiel est tellement idéologique, que les gens ne savent qu'une chose à propos de Galilée c'est qu'il est mort sur un bûcher, brulé par des ancêtres des nazis, sans doute parce qu'il était athée. L'histoire des sciences n'est pas enseignée dans les écoles (et encore moins l'histoire du chritianisme mais là... faut pas trop en demander). Faites un sondage autour de vous, vous verrez que la plupart des gens croient 1° que Galilée a découvert que la terre était ronde (!) et 2° qu'il a été brulé par l'Eglise. (ps : j'espère que vous savez que la rodondité a été démontrée par Thalès, au VIe siècle av. JC. et que Galilée ...

Marcel Gauchet analyse la thèse du déclin

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Voici trois extraits d'entretiens (dont l'un très récent) avec le philosophe Marcel Gauchet à propos du déclin de la France. Gauchet se dit pessimiste à court terme et optimiste à long terme. Les droits de l'homme ne sont pas une politique, écrit-il, mais ils tendent malheureusement de plus en plus à l'être. La conséquence, pour nos sociétés, est une perte de la capacité de se gouverner. A l'âge de l'autonomie, la maîtrise du destin collectif semble se dissoudre dans les aspirations individuelles ; la pacification démocratique se paie de la «désertion civique» ; l'école, fondement de la démocratie, est malade de la démocratie : « L'individu privé d'aujourd'hui, écrit Gauchet, se définit par sa déliaison foncière d'avec la société. La politique l'intéresse dans la mesure où elle offre une scène à sa singularité identitaire. L'économie le concerne pour autant qu'elle lui permet d'obtenir la satisfaction de ses appétits personnel...

Qui parle de déclin ?

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Source : Paris Match, juillet 2006