Ecologisme, le nouvel opium des intellectuels
Le vendredi 12 octobre 2007, le prix Nobel de la paix a été décerné conjointement à Al Gore et au GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat). Belle imposture quand on sait que le film d'Al Gore est bourré d'erreurs, d'exagérations et tout compte fait de manipulations (cf. le sentimentalisme à l'eau de rose qu'on nous sert toutes les 10 minutes).
Ce prix Nobel est une véritable pollution intellectuelle. Autant l'hyperconsommation est un poison (voir mon article précédent), autant l'écologisme est devenu lui aussi une drogue qu'on distille dans les veines des enfants dès qu'ils entrent à l'école. Le bourrage de crâne est ininterrompu, total, sans relâche. Le moralisme et l'indignation se substituent à la pensée critique. L'époque dans laquelle nous vivons et qui se prétend libérée n'a jamais été aussi moralisatrice (la "moraline" comme le disait Nietzsche) : devoir de mémoire, lutte contre le tabac, contre la discrimination, l'homophobie et le CO2, tout est prétexte à imposer des contraintes, à menacer des tribunaux, bref à infantiliser.
Disons-le tout de suite, je n'ai rien contre l'écologie entendue comme souci éthique de l'homme et de son bien-être (voir la fin de cet article). A cette fin, l'amélioration de la qualité de l'environnement nécessite un certain nombre de réformes. Mais il y a 2 manières d'y parvenir : par la contrainte et la planification ou bien par les droits de propriété et l'innovation. De plus, il est clair qu'une écologie anti-humaniste, qui sacralise la nature et fait de l'homme un prédateur est en train de s'installer tranquillement dans le paysage intellectuel.
Enfin pour tout dire, je crains que l'écologisme ne devienne le communisme du XXIe siècle, le nouvel opium des intellectuels et des politiques avant d'être celui du peuple. Un communisme recyclé, c'est-à-dire non productiviste comme l'était le communisme du siècle passé. Mais une idéologie totalitaire tout de même.
L'écologisme et le communisme ont beaucoup de points communs :
1° la désignation d'un coupable de tous les maux de la planète : l'homme riche, le capitaliste, le bourgeois.
2°pour le punir, il faut l'éradiquer ou du moins lui enlever ce qui fait sa fierté : la liberté d'entreprendre et d'échanger, le progrès économique. Bref, tout ce que les pays pauvres, esclaves de leurs tyrans, nous envient...
3° l'intimidation, le recours à la peur, au catastrophisme, à la dramatisation, à la panique, quitte à mentir, à falsifier, à manipuler.
4° l'excommunication des dissidents, leur diabolisation (accusés de fascisme, de négationnisme)
5° La volonté d'imposer une forme de dirigisme étatiste planétaire, une planification des ressources et la suppression des liberté individuelles au nom du bien et de la justice.
A côté de ça, sur le plan du débat scientifique, je revendique le droit au doute sceptique sur une théorie officielle contestée par de nombreux scientifiques de haut vol, encore minoritaires il est vrai. Le soi-disant consensus des savants apparait extrêmement fragile et plus politique que scientifique. Personne, je dis bien personne, n'a démontré à ce jour que le réchauffement climatique avait bien une origine anthropique. Personne n'a démontré que ce réchauffement aurait dans l'avenir des conséquences apocalyptiques sur les populations.
Richard Lindzen, professeur de météorologie au prestigieux MIT, est un spécialiste de l'atmosphère. Il a démissionné du GIEC en 2001, considérant que les comptes rendus de cet organisme ne reflétaient plus la réalité des connaissances scientifiques, au moins pour sa partie (la validité des modèles océan-atmosphère). Il fit alors la mise au point suivante : « Le rapport établit clairement qu'il n'existe pas de consensus, unanime ou autre, sur les tendances à long terme du climat et sur les causes de ces tendances [...]. Je ne peux trop souligner que nous ne sommes pas en mesure d'attribuer les changements climatiques au seul gaz carbonique ou de prévoir ce que sera le climat dans l'avenir [...]. A titre personnel, mais en cohérence avec le travail du groupe d'experts, j'estime que l'application du protocole de Kyoto n'aboutirait pas à une réduction substantielle d'un réchauffement [...]. »
Dans une récente tribune du Wall Street Journal (12 avril 2006), il constate l’état de plus en déplorable du débat climatique. "Comment un petit degré à peine discernable de réchauffement depuis la fin du XIXe siècle peut-il être ainsi publiquement désigné comme le responsable des récentes catastrophes ?", se demande Lindzen. "Les chercheurs qui refusent l’alarmisme voient leurs subventions disparaître, leur travail décrié et ils sont qualifiés de suppôts de l’industrie, de piètres scientifiques ou pire encore." Pas étonnant dans ces conditions que "les mensonges à propos du changement climatique gagnent en crédibilité alors même qu’ils contredisent de plein fouet la science qui est leur fondement supposé".
Ma conviction personnelle en ce qui concerne l'écologie, c'est que le capital humain, le génie inventif de l'homme, peuvent surmonter un certain nombre de crises de l'environnement. Ensuite, comme le montre bien Cécile Philippe (cf. son livre "C'est trop tard pour la terre", JC Lattès) on peut recourir au marché, en particulier aux droits de propriété, pour résoudre la plupart des problèmes d'environnement : des ressources appropriées sont mieux gérées et mieux conservées que des ressources communes ou confiées à l'Etat. La pêche, la chasse, la pollution de l'eau, l'urbanisme et les incendies de forêt sont mieux maîtrisés lorsque les propriétaires existent et sont directement responsables. Loin de s'opposer à elle, l'économie vient au secours de l'écologie : que les gens aient un intérêt personnel à préserver leur cadre de vie ! Mais les maladresses et les incuries des administrations publiques créent plus de dégâts qu'elles n'en évitent.
Je recommande également à ceux qui veulent approfondir cette question de lire Claude Allègre : "Ma vérité sur la planète", chez Plon. (rappelons que Claude Allègre est professeur émérite à l'Institut universitaire de France, à l'université Denis-Diderot et à l'Institut de physique du globe de Paris. Il est membre de l'Académie des sciences, de l'Académie des sciences des Etats-Unis et de l'Inde et de la Royal Society. Il est, entre autres livres, l'auteur d'un Dictionnaire amoureux de la science.) Lire un extrait ici
Mon article sur Ruffin
Voir aussi le site www.climat-sceptique.com Ce site est le seul site francophone présentant toutes les données scientifiques du débat climatique. Il montre notamment l'autre face du débat actuel, celle qu’on veut faire passer pour hérétique.
Enfin vous pouvez visionner avec profit ce documentaire scientifique de haut niveau (j'insiste, car c'est rarement le cas sur Internet) réalisé par Channel 4 avec Richard Lindzen (MIT) :
The great global warming swindle (l'arnaque du réchauffement climatique)
Commentaires
qu'un totalitarisme antihumaniste est en train de faire son lit sur fond d'écologie. Il est basé sur le statut animal et sous prétexte de défendre la dignité animal, il souhaite rabaisser l'homme au rang d'animal et nie toute dignité humaine particulière. ( La première mesure d'Hitler quand il a été au pouvoir a été de passer une loi en faveur de la protection animale. On peut s'attendre au pire).
Pour le reste, je pense que tu jette le bébé avec l'eau du bain. Si l'intégralité des scientifiques n'est pas d'accord avec les conclusions du Giec, la grande majorité l'est. Et dès qu'un consensus majoritaire émerge, ceux qui ne sont pas d'accord crient au complot.
Par exemple quand tu dis :"
Mais il y a 2 manières d'y parvenir : par la contrainte et la planification ou bien par les droits de propriété et l'innovation. ", C'est faux : ce ne sont pas les deux seules alternatives possibles, en plus elles ne s'opposent pas : on peut plannifier, contraindre, innover et développer les droit de propriété en même temps (va en Chine).
Non l'enjeu est sur le retour à une certaine morale (on dit ethique aujourd'hui pour être politiquement correcte). Soit celle ci est intégrée par des citoyens adultes, soit celle ci est imposée à des consommateurs puérils. On peut dénoncer le matraquage médiatique mais il n'est pas lié au sujet, il est lié à la croyance qu'aucune morale n'est plus constructible.
Quand au droit de propriété, il ne peut s'envisager qu'en tenant compte de l'ensemble de nos voisins, indiens et africains compris. A partir de là, notre droit de propriété est avant tout un devoir de partage de nos sur-possessions.
Pour en revenir sur le fond : il y a t'il un risque écologique, le climat se dérègle t'il et faut t'il revoir nos modes de vie et de consommation ? Je pense que la réponse est franchement oui à toutes ces questions. La dernière étant la plus évidente mais pas forcément pour les mêmes raisons : dans 100 ans, il n'y aura plus d'énergie fossile (ni pétrole, ni gaz, ni uranium), soit on aura réussit à maitriser la fusion nucléaire et on aura une source d'énergie disponible et propre pour plusieurs milliers d'année soit on devra reposer sur les énergies "douces" et dans ce cas vivre une véritable décroissance énergétique. D'ici là la pression sur les énergie fossile sera telle que la guerre qui est aujourd'hui dissimilée entre l'occident et la Chine sur les champs de pétrole du moyen orient ne pourra que s'exprimer de manière plus violente pour nos peuples (ce ne seront pas toujours les irakiens qui la supporteront), et nos modes d'organisation des déplacements de personnes et de matière devra être complétement revue.
Au final, on voit le lien entre environnement, développement durable et paix, mais sans doute est-ce un lien un peu trop éloigner pour justifier un prix nobel de la paix. Car les conclusions du Giec peuvent tout autant être occasion de conflits monstrueux.
Marvel
Je suis d'accord sur un seul point avec ton texte :
qu'un totalitarisme antihumaniste est en train de faire son lit sur fond d'écologie. Il est basé sur le statut animal et sous prétexte de défendre la dignité animal, il souhaite rabaisser l'homme au rang d'animal et nie toute dignité humaine particulière. ( La première mesure d'Hitler quand il a été au pouvoir a été de passer une loi en faveur de la protection animale. On peut s'attendre au pire).
Pour le reste, je pense que tu jettes le bébé avec l'eau du bain. Si l'intégralité des scientifiques n'est pas d'accord avec les conclusions du Giec, la grande majorité l'est. Et dès qu'un consensus majoritaire émerge, ceux qui ne sont pas d'accord crient au complot.
E N MATIERE SCIENTIFIQUE LE CONSENSUS MAJORITAIRE N’EST JAMAIS UNE PREUVE DE VERITE. L’ARGUMENT D’AUTORITE EST ANTI-SCIENTIFIQUE. GALILEE EN SAIT QUELQUE CHOSE. IL NE FAUDRAIT PAS OUBLIER QU’IL A ETE EFFECTIVEMENT VICTIME D’UN COMPLOT DE L’EGLISE.
Autre point, quand tu dis :"
Mais il y a 2 manières d'y parvenir : par la contrainte et la planification ou bien par les droits de propriété et l'innovation. ", C'est faux : ce ne sont pas les deux seules alternatives possibles, en plus elles ne s'opposent pas : on peut plannifier, contraindre, innover et développer les droit de propriété en même temps (vas en Chine...).
JUSTEMENT LA CHINE EST UN MODELE DE DICTATURE A REJETER ABSOLUMENT ! ! !
Non l'enjeu est sur le retour à une certaine morale (on dit ethique aujourd'hui pour être politiquement correcte). Soit celle ci est intégrée par des citoyens adultes, soit celle ci est imposée à des consommateurs puérils. On peut dénoncer le matraquage médiatique mais il n'est pas lié au sujet, il est lié à la croyance qu'aucune morale n'est plus constructible.
Quand au droit de propriété, il ne peut s'envisager qu'en tenant compte de l'ensemble de nos voisins, indiens et africains compris. A partir de là, notre droit de propriété est avant tout un devoir de partage de nos sur-possessions.
C’EST UN LIEU COMMUN DU TIERS MONDISME QUE DE DIRE QUE LES PAYS RICHES PILLENT LES PAYS PAUVRES ET QUE CES DERNIERS NE PEUVENT SE DEVELOPPER PAR LA FAUTE DE LA MECHANCETE DES RICHES… QUEL MORALISME ! ! TU OUBLIES QUE LE PROBLEME NUMERO UN C’EST LA CORRUPTION DES DIRIGEANTS AFRICAINS, LA CONFISCATION DES RESSOURCES PAR LES DICTATEURS ET LES MEFAITS DU COMMUNISME DANS LA PLUPART DE CES PAYS.
Pour en revenir sur le fond : il y a t'il un risque écologique, le climat se dérègle t'il et faut t'il revoir nos modes de vie et de consommation ? Je pense que la réponse est franchement oui à toutes ces questions. La dernière étant la plus évidente mais pas forcément pour les mêmes raisons : dans 100 ans, il n'y aura plus d'énergie fossile (ni pétrole, ni gaz, ni uranium), soit on aura réussit à maitriser la fusion nucléaire et on aura une source d'énergie disponible et propre pour plusieurs milliers d'année soit on devra reposer sur les énergies "douces" et dans ce cas vivre une véritable décroissance énergétique. D'ici là la pression sur les énergie fossile sera telle que la guerre qui est aujourd'hui dissimulée entre l'occident et la Chine sur les champs de pétrole du moyen orient ne pourra que s'exprimer de manière plus violente pour nos peuples (ce ne seront pas toujours les irakiens qui la supporteront), et nos modes d'organisation des déplacements de personnes et de matière devra être complétement revu.
TU CEDES A LA LOGIQUE DE LA PEUR. CE CATATSTROPHISME APOCALYPTIQUE N’EST ABSOLUMENT PAS JUSTIFIE. CELA FAIT PLUS DE 100 ANS QU’ON NOUS PREDIT LA FIN DU PETROLE TOUS LES 10 ANS ! ! ! EN 1914 LE BUREAU DES MINES DES USA PREDISAIT ENCORE 10 ANS DE CONSOMMATION. EN 1972 LE RAPPORT MEADOWS « HALE A LA CROISSANCE » DISAIT EXACTEMENT LA MEME CHOSE. TOUTES LES PREVISIONS SONT FAUSSES PARCE QU’ELLES NE TIENNENT PAS COMPTE DE LA DYNAMIQUE DES INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES.
Au final, on voit le lien entre environnement, développement durable et paix, mais sans doute est-ce un lien un peu trop éloigné pour justifier un prix Nobel de la paix. Car les conclusions du Giec peuvent tout autant être occasion de conflits monstrueux.
Marvel
Par ailleurs, il me semble que la solution écologique ne peut pas être entierement politique. On ne devrait pas sombrer de nouveau dans du rousseauisme mais bien au contraire distribuer généreusement le principe d'imputabilité. Notre responsabilité pour le monde se joue au coeur de chacun d'entre nous.
Et, si je ne m'abuse, il me semble que pour bien comprendre ce principe responsabilité, il faut entendre cette notion termes levinassiens à savoir "nous sommes tous responsables de tous et de tout, et moi plus encore que les autres" ...
Malheureusement, j'ai bien peur que cette affairement politique ne cache un très grand mépris pour cette Terre : la déferlente marche de la technique ne cesse d'arraisonner la glèbe et la principale menace de l'homme aujourd'hu n'est autre que sa propre folie.
Kevin
C'est vrai, mais le fait d'être minoritaire est encore moins une preuve. Surtout quand les experts se sont confrontés et que quand on observe les échanges toutes les conclusions vont dans le même sens.
Claude Allègre est loin d'être une référence dans le domaine, et ses arguments ont tous été démontés. Et le seul livre que j'ai lu de lui (Dieu et la science) ne m'a surement pas convaincu de son honneteté intellectuelle (ce n'est pas un livre sur les rapports entre Dieu et la science mais entre la religion et le fait scientifique et il passe sous silence, ou les expédie en une phrase, tous les travaux actuels qui ouvrent des pistes intéressantes).
Les scientifiques que je connais personnellement sont tous en phase avec les conclusions du Giec.
>JUSTEMENT LA CHINE EST UN MODELE DE DICTATURE A REJETER ABSOLUMENT.
Ce n'est pas mon propos d'en faire un exemple. C'est pour dire que ce sont deux notions qui ne s'opposent pas, contrairement à ton argument initial.
>C’EST UN LIEU COMMUN DU TIERS MONDISME QUE DE DIRE QUE LES PAYS RICHES PILLENT LES PAYS PAUVRES ET QUE CES DERNIERS NE PEUVENT SE DEVELOPPER PAR LA FAUTE DE LA MECHANCETE DES RICHES… QUEL MORALISME ! !
La première personne qui m'a dit que le développement occidental se faisait sur le pillage des pays pauvre c'est le Père Samuel de la communauté saint Jean. Il y a certainement d'autre cause à cette pauvreté, et la première étant les carences des systèmes éducatifs. Par ailleurs il suffit de regarder nos listes de courses pour constater que la pseudo augmentation de notre pouvoir d'achat est uniquement lié au très bas coût des produits importés. Il va falloir un jour faire la vérité sur "la croissance" et admettre qu'on peut être heureux sans toujours consommer plus, et prévoir de rémunérer normalement la main d'oeuvre étrangère qui a le droit d'atteindre notre niveau de vie.
>TU CEDES A LA LOGIQUE DE LA PEUR. CE CATATSTROPHISME APOCALYPTIQUE N’EST ABSOLUMENT PAS JUSTIFIE. CELA FAIT PLUS DE 100 ANS QU’ON NOUS PREDIT LA FIN DU PETROLE TOUS LES 10 ANS ! ! !
Le baril à 80 $ devrait pourtant te faire comprendre que le peak oil est bien là. Et le fait plus inquiétant c'est que les réserve en uranium ne sont que d'environ 70 ans. Quand bien même ce serait 150 ans, cela reste court pour maîtriser la fusion nucléaire. Cela demande des investissements massifs. (CF plusieurs articles sur ce sujet de la revue de Polytechnique).
Sur le fond, je ne vois pas pourquoi tu parle de peur, alors qu'il s'agit d'abord de responsabilité. Tout le mouvement sur le développement durable est bon car il contribue à notre humilité (on ne peut pas tout, la technologie humaine ne résoud pas tout, il faut aussi faire des actes responsables à toutes les échelles). C'est profondément pédagogique.
Il y a des faits réels et mesurables qui font que la situation mondiale est bien en train de bouger. Ex : http://www.notre-planete.info/medias/images/catastrophes_bilan_types.png
C'est un fait et ce n'est pas du catastrophisme que de le dire. Nous le mesurons directement ici dans la culture des vignes dont les caractéristiques se déplacent vers le nord avec le réchauffement climatique.
Le premier problème que nous avons reste celui de faim. Malgrè tous nos progrès technique on n'a toujours pas réussi à résoudre le problème de la faim dans le monde, et cela n'est pas près de s'arranger :
"Dans dix ans, selon les Nations Unies, les habitants des pays du Sud mangeront 25% de plus de volaille, 30% de plus de bœuf, et 50% de plus de porc qu’aujourd’hui, ce qui exigera de produire deux fois plus blé. Pendant la même période, la mutation climatique rendra désertiques de vastes zones aujourd’hui très fertiles : d’ores et déjà la production de blé de l’Australie commence à baisser sérieusement du fait de la désertification et la Chine est devenue structurellement, depuis 2004, importatrice de produits agricoles. Ces réductions ne seront pas compensées avant longtemps par la production de terres devenues plus tempérées, comme la Sibérie ou le Canada, car elles exigeront, pour atteindre leur plein rendement, des mouvements de population et des infrastructures considérables." J Attali.
S'il dit pas mal de conneries, J Attali reste bien informé et la dessus je veux bien le suivre.
Cordialement,
Marvel
Mais sur le fond, je crois que nous sommes aux antipodes et qu'il est inutile de discuter plus longtemps car nous perdons notre temps. Si le père Samuel a bien dit ce que tu dis, alors je déconseille à tout le monde de le lire et d'aller l'écouter. Pas la peine de se fatiguer pour entendre dire ce que tout le monde dit à la télé, à l'ONU et dans les forums alter-mondialistes. La propagande anti-occidentale, le misérabilisme et l'auto-flagellation ??? Non merci, pas pour moi... Je suis convaincu que les chrétiens ont mieux à proposer que ce tiers-mondisme facile et politiquement correct.
Il y a d'autres méthodes pour gérer le risque que la prohibition et la moralisation. Il faut développer le principe de l'assurance par exemple, ou bien le développement de la connaissance des risques, ou encore l'augmentation de l'investissement dans la recherche.
LA FIN D'UN PRINCIPE POUR EUNUQUES?
J'ai toujours pensé que le principe de précaution, ce préservatif pour eunuques, imbécillité majeure inventé par quelques bureaucrates pusillanimes, technocrates férus d'équations qui ne raisonnent que sur des feuilles de calculs, énarques déconnectés de la réalité qui ne réagissent qu'en fonction d'un événement immédiat qui soudain les effraient, était non seulement un frein à toute invention, mais un rempart contre toute évolution.
Imaginez Homo Erectus découvrant le feu, se brûlant et par principe de précaution l'éteignant à jamais: nous en serions encore à vivre dans les cavernes.
Imaginez Gutenberg et l'imprimerie permettant de diffuser des idées subversives.
Imaginez Denis Papin et sa machine à vapeur et son risque d'explosion.
Imaginez l'aspirine et ses risques d'ulcères; imaginez la voiture,le train, l'avion, même le cheval qui s'emballe et leurs risques mortels. Nous serions toujours piétons.
Imaginez encore ce même piéton allant par les chemins au risque de rencontrer dynosaures ou tribus rivales.
Mais par principe de précaution il serait resté cloîtré dans sa caverne, et l'homme (je dis l'homme et non le technocrate), cet être pensant, n'existerait plus.
La commission Attali est contre ce principe stupide, au nom de la croissance. Tant mieux, même si le mot croissance n'est qu'un prétexte. Ce n'est pas un frein, c'est un panneau STOP.
Et j'espère que le président de la république, qui ne s'est jamais embarrassé d'une quelconque précaution, en tiendra compte, au nom de notre capacité et de notre liberté de jugement.
En toute chose il faut savoir oser et ne pas interdire au prétexte du pire.
Je me permets de vous signaler le Numero de valeurs actuelles du 2 novembre 2007 qui confirme ce que vous dites sur ce blog. Il apporte, en outre, des éclairages complémentaires et montre que la thèse que vous défendez fait son chemin.
Cordialement,
MC