Café philo-éco : L'économie avant Adam Smith. Des mercantilistes aux physiocrates
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Damien Theillier (philosophe), Jean-Christophe Lévêque (économiste) et Augustin Celier (sciences-po) discutent de l'économie politique avant Adam Smith.
En ce mois d’avril, Philosophie magazine consacre un dossier à l’élection présidentielle. L’idée centrale de ce dossier ne manque pas d’intérêt : « Rousseau contre Hobbes, le vrai duel de la présidentielle ». L’image de couverture est bien trouvée. Et surtout, à la lecture du contenu du dossier, on est frappé par la justesse des analyses. Hobbes était convaincu que « l'homme est un loup pour l'homme » et a donc imaginé un État-Léviathan, qui fasse peur aux hommes, pour éviter le retour à « la guerre de tous contre tous », qui caractérise l’état de nature. Rousseau , de son côté, défendait au contraire une bonté naturelle originelle, corrompue par la société et appelée à être réactivée par un « contrat social ». Or, il est bien vrai que Nicolas Sarkozy est proche de la philosophie autoritaire de Hobbes, là où François Hollande rejoint l'aspiration égalitariste de Rousseau. Vu sous cet angle, le débat, en apparence atone, de la présidentielle prend un relief tout
Peut-on en finir avec les préjugés ? (sujet 2007 du bac de philo TES) Un préjugé précède tout jugement et constitue l'opinion ayant fait l'économie de l'activité délibérative de la raison. Préjuger, c'est opiner avant même de juger. On comprend donc que les préjugés n'aient pas bonne réputation. Pourtant, est-il certain qu'il faille nécessairement les dénigrer ? La solidité des préjugés, leur force, capables d'orienter la pensée, n'ont-elles vraiment aucune vertu ? En un mot, si les préjugés peuvent mettre en échec la raison, ne constituent-ils pas aussi ce qui nécessairement fonde son exercice ? Croire qu'on peut en finir avec les préjugés, n'est-ce pas opter pour un nouveau préjugé ? N'y a-t-il pas un préjugé rationaliste que de croire que la raison pourrait avoir toujours raison ? Ce sujet nous renvoie à la question de savoir si l'on peut tout démontrer. I° On ne peut pas en finir avec les préjugés Car nos préjugés sont a
Je n’enseigne que parce que j’aime être enseigné. Quand j’essaie de me remémorer ma propre orientation, en classe de terminale (1987, date de mon bac), j’ai le souvenir de mes lectures. Elles ont illuminé mon adolescence, elles m’on fait entrevoir un monde nouveau, celui des vrais penseurs de tout temps, ces héros de la pensée, ces pourfendeurs de la bêtise et de la médiocrité. Ces lectures ont décidé de ma vie et elles ne m’ont jamais déçu. 20 ans après, je peux dire que la frustration de n’être « qu’un prof mal payé » dans un système social qui ne reconnaît pas les vertus fondamentales de l’éducation, n’est rien à côté de la passion de transmettre et de passer le plus clair de son temps en compagnie des plus grands esprits du monde occidental. « La lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés, qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensée
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