Dieu avec esprit


Dieu avec esprit, réponse à Michel Onfray
d’Irène Fernandez
Philippe Rey, 158 p., 14 €.

Ancienne élève de L’Ecole normale supérieure, Irène Fernandez est agrégée de philosophie et docteur ès lettres. Elle a été membre du conseil de rédaction du Dictionnaire critique de théologie (sous la direction de Jean-Yves Lacoste), PUF, 1998. Elle a publié en 2002 : Et si on parlait du seigneur des anneaux , Presses de la Renaissance.

Extraits d'une émission de France Culture, le 9 octobre 2005, au cours de laquelle elle revient sur sa réponse à Michel Onfray.
Extrait 1
Extrait 2
Extrait 3

Présentation de l'éditeur :

Le succès considérable du Traité d’athéologie de Michel Onfray a contribué à répandre l’idée que les trois monothéismes sont fondés sur « une série de mépris identiques : haine de la raison et de l’intelligence ; haine de la liberté ; haine de tous les livres au nom d’un seul ; haine de la vie ; haine de la sexualité, des femmes et du plaisir, etc. »

La violence de la charge et son large écho auprès du public ont décidé Irène Fernandez à prendre la plume contre Michel Onfray. Mettant de côté les questions de croyance personnelle (qui relèvent de la liberté de chacun), en sa qualité de philosophe et de théologienne, elle pointe les nombreuses erreurs historiques et philosophiques qui émaillent ce livre, et fait ici la démonstration qu’il existe une incontournable alliance entre la foi et la raison.

Revue de presse :

"Onfray, nouveau martyr des religions ? Pas question de répliquer sur le même ton, déclare Irène Fernandez. Cette philosophe et théologienne confirmée pointe les nombreuses fautes historiques et philosophiques qui émaillent le Traité d’athéologie. Le propos, clair et solide, s’organise autour des principaux chefs d’accusation d’Onfray : les croyants ont répandu des «flots de sang», ils haïssent l’intelligence, ils n’aiment pas la vie, leur morale est mortifère et ils méprisent les femmes. Irène Fernandez réfute ces erreurs en parsemant son propos de références bibliques. Astucieusement, elle renvoie ses lecteurs à des textes du Magistère accessibles à tous sur le site du Vatican. Au moins, les lecteurs de Michel Onfray pourront-ils se faire une opinion par eux-mêmes.

Elle en arrive à la question la plus difficile : finalement, qu’est-ce qu’une religion ? Des travaux purement scientifiques, aussi différents que ceux de Gérard Van der Leeuw, de Rudolf Otto ou de Mircea Eliade, sont mis à contribution. Tous invalident l’idée très sommaire selon laquelle les religions seraient nées de l’ignorance et de la peur de la mort. La thèse, vaguement «freudienne» d’Onfray fera fuir tous les partisans de psychanalyse."

Jean-François Petit, La Croix, 12 octobre 2005

Commentaires

Anonyme a dit…
Comment peut on être philosophe et théologien ? Philosopher c’est questionner sans cesse et inventer sans cesse des réponses nouvelles, théologiser c’est réduire tout questionnement à des situations du livre où les réponses sont des arguments d’autorité.

Ceci dit toutes mes félicitations à Madame Fernandez pour sa brillante réussite au concours d’entrée de ENS, voilà une manière d’habiller une argumentation philosophique d’une légitimité irréfutable. (je ne doute pas, si elle avait existé à leur époque, que Socrate, Confucius, et même Jésus auraient présenté leur candidature et même, ils auraient aussi fait X mines l’Ena, Sup de Co et un master à Harvard. Là vraiment on aurait su ce que c’est que la vraie vérité).

G.T.
Anonyme a dit…
G.T. : vos félicitations amères donc jalouses à I.F pour son cursus (et vous en oubliez) explicitent votre ignorance sur votre remarque d'introduction.

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