Pourquoi je ne lirai pas la lettre de Guy Môquet
Je publie ici le point de vue d'un enseignant qui pousse un cri de rage devant l'état de délabrement de l'école publique. Cet Hiroshima scolaire n'est pas dû à un quelconque manque de moyens (au contraire, on n'a jamais autant dépensé et gaspillé l'argent du contribuable). Il vient du renoncement des adultes à leur devoir d'instruire, à leur devoir de transmettre un savoir explicite et fondamental. Le problème est intellectuel, philosophique même. L'idée qu'on peut construire soi-même son savoir est un fantasme sorti tout droit du cerveau des "néo-pédagogues", persuadés qu'il faut libérer l'élève de la tutelle de ses maîtres... Ce qu'il faut libérer c'est l'école elle-même, asservie aux IUFM, aux syndicats et au centralisme bureaucratique. Je souscris donc pleinement à cettre lettre de mon collègue et je partage sa révolte salutaire. Pourquoi je ne lirai pas la lettre de Guy Môquet Par Michel Ségal, Professeur de collège