Eric Keslassy : la stratégie du toc

Lu sur le web :

"Le sociologue Eric Keslassy fait partie de ces auteurs de référence qu’on trouve dans la plupart des manuels de sciences économiques et sociales... Eric Keslassy ne se contente pas de détourner Tocqueville à des fins idéologiques, sous couvert d’une pseudo-neutralité, il fait passer comme évidentes un certain nombre de thèses à fort relent marxiste-léniniste. Telle est la « stratégie du toc »..."

Ou encore :
"Présenté comme une synthèse des différents points de vue sur la démocratie et l’égalité, le livre est en réalité fondé un certain nombre de présupposés ou de postulats philosophiques jamais explicités et toujours tenus pour évidents.
L’idée centrale affirmée implicitement à travers tout le livre est que les droits économiques et sociaux seraient les vrais droits et que l’égalité ne serait juste qu’à condition d’être une égalité réelle. Autrement dit la démocratie serait une imposture tant que des inégalités économiques et sociales subsistent. Bref, sans le dire, Keslassy développe la vision catastrophique et apoca­lyptique du développement des sociétés capitalistes, propre à la pensée de Marx, ce qui justifierait la redistribution forcée et  la discrimination positive, pour le bien de tous !"

http://www.contrepoints.org/2011/02/20/14414-keslassy-la-strategie-du-toc

Un article à lire pour tous ceux qui veulent comprendre les présupposés philosophiques de la sociologie contemporaine : le discours sur l'égalité réelle est typique d'un discours sociologique qui cache mal sa nostalgie pour le collectivisme et le "tout politique". Aron parlait en son temps d'un "égalitarisme doctrinaire." (cité dans l'article).

Pour ma part je n'ai rien à redire à cet article qui remet les pendules à l'heure. Si j'avais le temps, je ferais bien une petite analyse du chapitre de Keslassy sur Nozick et Hayek tant il est truffé de contre-vérités. On y trouve tous les poncifs habituels sur "l'enfer libéral". Mais il y a déjà beaucoup de choses à lire sur ce blog pour qui veut bien se donner la peine d'y passer quelques minutes (voir par exemple mon powerpoint sur Rawls et Nozick ou bien mon article sur Hayek et l'illusion de la justice sociale).

Je me contenterai donc de citer Ayn Rand, plus que jamais d'actualité :

"Je ne considère pas les collectivistes comme des « idéalistes sincères mais abusés ». La suggestion de réduire en esclavage certains hommes pour le bien d’autres n’est pas un idéal ; la brutalité n’est pas « idéaliste », peu importe son but. Ne dites jamais que le désir de « faire le bien » par la force est un bon motif. Ni la soif de pouvoir ni la stupidité ne sont de bons motifs." 

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