Ron Paul et la doctrine sociale catholique
Par Walter Block, traduction Damien Theillier
Défense de la vie
Le Dr
Paul a mis au monde 4.000 bébés. Au début de sa carrière médicale, il a
été choqué de la façon inhumaine dont notre société traite ces jeunes
membres de notre espèce. Il a été particulièrement horrifié par des
avortements tardifs. Ce gynécologue-obstétricien est simplement le plus
fidèle défenseur de la vie, à côté du pape lui-même. Il s'oppose à la
peine de mort et ses positions anti-impérialistes sur la guerre sont
parfaitement en harmonie avec sa philosophie pro-vie.
Subsidiarité
La
doctrine sociale catholique soutient la décentralisation. Toutes choses
étant égales, la préférence doit être donnée au plus bas niveau
possible de l'organisation : d'abord, l'individu et la famille, la
communauté, l'église et d'autres groupes de bénévoles, la ville, l'État
et, enfin, mais rarement le gouvernement national, et encore moins les
mouches du coche de ce monde. En ce qui concerne cette doctrine, le nom
de cet homme devrait vraiment être "Ron Subsidiarité Paul". N'a-t-il pas
insisté pour que ce soit le Congrès (un niveau inférieur de
gouvernement), et non le président seul (un niveau plus élevé), qui
déclare la guerre, tel que stipulé dans la Constitution des États-Unis ?
N'a-t-il pas cherché à saper l'arrêt Roe vs Wade en permettant à chacun
des 50 Etats de décider sur cette question, plutôt qu’au gouvernement
fédéral ? N'a-t-il pas suivi la même politique pour mettre fin à notre
folle (et raciste) guerre contre la drogue ?
Option préférentielle pour les pauvres
Membre
du Congrès, Paul favorise le système de libre entreprise. Le capitalisme
de laissez-faire (très opposé au capitalisme de copinage avec le
pouvoir), est à la fois le dernier et le meilleur espoir pour les
pauvres. Peu de gens ont fait mieux pour lutter contre la pauvreté que
Bill Gates, Ray Kroc et Wal-Mart. La main invisible d'Adam Smith l’a dit
mieux que quiconque : sous un gouvernement limité à la protection des
droits, les gens sont conduits par leur propre intérêt à promouvoir le
bien public qui, par excellence, implique l’enrichissement des pauvres.
Doctrine de la guerre juste
Prenons seulement deux éléments de cette philosophie :
- La guerre comme dernier recours. Toutes les options non-violentes doivent être épuisées avant que l'utilisation de la force soit justifiée.
- La légitime défense contre une attaque armée est toujours considérée comme une cause juste.
Est-ce
que l’Irak, l’Afghanistan, l'Iran et la Libye nous ont attaqués ? Bien
sûr que non. Il n’y a pas de légitime défense ici. La monstruosité
morale du 11 Septembre 2001 a été perpétrée principalement par des
Saoudiens ; il s’agissait d’un retour de bâton des invasions américaines
antérieures. Comment peut-on maintenir des troupes américaines dans 130
pays différents et se réconcilier avec la théorie catholique de la
guerre juste, demande Paul.
Objection
L’opposition
de Paul à la guerre laisserait notre pays sans défense. Non-sens. Il
s'oppose à l'impérialisme, pas à la légitime défense. Sa politique nous
laisserait plus en sûreté. Nos militaires ne devraient pas chercher à
détruire des monstres étrangers, mais plutôt à se déployer sur nos
côtes afin de mieux nous protéger. Si nous arrêtions de remuer les nids
de frelons à l'étranger, peu d'entre eux viendraient ici pour nous
attaquer.
Règle d'or
La
règle, «faire à autrui ce que vous voudriez qu'ils fassent pour vous »,
tout en n'étant pas typiquement catholique, y est certainement incluse
et trouve une place importante dans cette tradition religieuse. Ron Paul
dit toujours des choses comme, « aimerions-nous, qu’ils nous fassent ce
que nous faisons chez eux ? (bombarder des femmes et des enfants
innocents, envahir d'autres pays, implanter nos bases militaires
là-bas). Cette façon d'analyser le monde est en harmonie avec la
tradition catholique.
*Article paru dans le journal étudiant Maroon de Loyola University, New Orleans
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