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L'éthique objectiviste d'Ayn Rand

Voici un beau travail réalisé par trois élèves de l'ISEP :

Le bien commun exige-t-il une redistribution forcée ?

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Par Edward Younkins, professeur à l’ université jésuite de Wheeling , en Virginie occidentale. Traduction Marie-Adeline Rothenburger, Institut Coppet. Le bien commun est l’un des concepts les plus vagues et les plus difficiles à définir de l’histoire de l’humanité. Pour beaucoup, il prime sur les individus et leurs propres intérêts personnels. Quelques uns vont même jusqu’à réifier cette notion abstraite et lui attribuer une existence en tant que telle. Lorsque le bien commun d’une société est ainsi considéré comme transcendant le bien individuel de ses membres, il est généralement perçu comme le bien de la majorité. En politique et en économie, ce terme est d’ailleurs fréquemment utilisé lorsqu’il s’agit de convaincre le peuple à consentir quelques efforts. Le bien commun est alors invoqué en référence à la pauvreté, et a trait aux notions d’égalité et de répartition des richesses. L’expression qui nous intéresse ici est également employée par tous ceux qui désirent imposer d

Réponse à M. de Lamartine. Par Frédéric Bastiat.

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Frédéric Bastiat ne craignait pas le débat avec ses adversaires. Il a beaucoup débattu avec Proudhon mais aussi avec Alphonse de Lamartine, poète et homme politique très en vue à l'époque, comme le montre cette lettre, reproduite sur le site de l'Institut Coppet. A lire ici : http://www.institutcoppet.org/2011/11/29/reponse-a-m-de-lamartine-par-frederic-bastiat/ Lamartine fut élu à l'Académie Française en 1829 et fut député de 1833 à 1851.

Bastiat vivant (2) : L’héritage intellectuel

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Par Damien Theillier* (Voir la première partie : apports conceptuels et actualité ) 2° L'héritage intellectuel Éclipse en France et renaissance aux États-Unis Avec le XXe siècle, la montée du socialisme chez les intellectuels et l’irruption des régimes totalitaires en Europe, la connaissance et la popularité de Bastiat ont disparu en France. Il faut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour voir réapparaître Bastiat aux États-Unis. Un des artisans de ce renouveau est Ludwig von Mises, qui a fui l’Europe en 1940. Installé à New York, il organise des séminaires qui attirent des esprits remarquables : George Stigler, Milton Friedman, tous deux futurs lauréats du Prix Nobel d’économie, Israël Kirzner, mais aussi des écrivains comme Henry Hazlitt. Ce dernier popularise la pensée de Bastiat à travers son livre L’économie en une leçon . En 1969, Dean Russell publie Frédéric Bastiat : Ideas & Influence, le premier ouvrage entièrement consacré à Bastiat jamai

Du conservatisme moral et culturel

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Cher Kaplan (suite du débat ) J’admets avec toi que la morale a souvent servi de prétexte à des intrusions inadmissibles dans la vie privée des individus. Mais je maintiens qu’il ne peut y avoir de droit sans morale. Un droit purement utilitariste est impossible. Tu reconnais d’ailleurs toi-même que le droit est « un système fondé sur un nombre aussi limité que possible de principe moraux, des idées suffisamment simples et consensuelles pour qu’elles puissent faire l’unanimité ». Cette idée d’un droit naturel comme seule base d’un système juridique me convient parfaitement. Mais entendons-nous sur le concept de morale pour clarifier le débat et là peut-être aurons-nous quelques différents. Qu’est-ce que la morale ? Je considère, avec la tradition occidentale issue de la philosophie grecque, qu’il existe une rationalité morale et que le bien et le mal ne sont pas des notions arbitraires, relatives à l’opinion ou à l’époque. Étant donnée la nature même de l’homme : animal d

De la justification morale de la peine

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Cher Kaplan votre mise au point concernant la philosophie pénale en termes de calcul coût-bénéfice est tout à fait pertinente mais je voudrais y ajouter deux ou trois choses sur lesquelles nous serons peut-être en désaccord. Nous sommes je pense d'accord sur un point : c'est le traitement « social » du crime qui a conduit à diaboliser la dissuasion depuis les années 50. C’est-à-dire l’idée que les causes profondes de la criminalité résideraient dans l’inégalité des revenus et dans les injustices sociales comme le racisme ou la discrimination. Selon ce point de vue "socialisant", les criminels seraient d’abord des victimes. En réalité, comme votre billet tend à le montrer, ce n’est pas la pauvreté qui engendre le crime, c’est l’opportunité d’un gain facile et sans risque. Le comportement criminel est donc une réponse rationnelle à des incitations et des opportunités. La criminalité baisse ou augmente en réponse à ses coûts attendus en termes de probabilité de pu

Bastiat et les choix publics

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Extrait de Logique du libéralisme , de Jacques de Guenin (voir les autres extraits 1 et 2 ) L’État n’est pas une construction divine dotée du don d’ubiquité et d’infaillibilité. C’est une organisation humaine, où les décisions sont prises par des êtres humains comme les autres, ni meilleurs ni pires, eux aussi susceptibles de se tromper. Henri Lepage [1] Une des grandes contributions de l’école néoclassique a été de montrer qu’une économie pouvait très bien fonctionner sans État. Un peu en réaction contre les Keynésiens, l’école autrichienne est allée plus loin en montrant que l’État ne pouvait guère intervenir dans l’économie sans créer de catastrophes, bientôt corrigées par de nouvelles catastrophes. Utilisant l’individualisme méthodologique, elle a décortiqué la genèse des décisions publiques afin de comprendre pourquoi il en était ainsi. Un des premiers à avoir expliqué ce phénomène est le grand Frédéric Bastiat lui-même, et l’on peut trouver dans son œuvr