La discrimination est-elle un droit ?

Question politiquement incorrecte... Généralement, il n'y a pas de débat là-dessus. En France, la Halde se charge de poursuivre au tribunal toute personne soupçonnée de discrimination. Pourtant, aux USA, la question fait l'objet d'un débat.

Rand Paul, nouvelle star du Tea Party et fils du sénateur Ron Paul, s'est prononcé en faveur de la suppression d'une disposition du Civil Right Act de 1964. Cette disposition interdit la discrimination fondée sur la race, la couleur, la religion, le sexe ou l'origine nationale à l'entrée des restaurants, hôtels, théâtres cantines, et autres lieux publics. Crise de nerfs de la gauche américaine qui a demandé des poursuites et des excuses publiques.

Finalement Rand Paul sa tenté de clarifier sa position :  "Laissez-moi être clair : je soutiens le Civil Rights Act parce que je suis d'accord, comme une écrasante majorité, avec l'esprit de la loi, qui était de stopper la discrimination dans la sphère publique et de mettre un terme à l'odieuse pratique de la ségrégation." Mais dans le même temps, a-t-il ajouté, "je défends le droit de propriété, la libre entreprise et la liberté d'expression".

Lire le compte-rendu du New York Times.

En résumé : M. Paul a affirmé dans un entretien avec Rachel Maddow sur MSNBC mercredi soir qu'il soutenait les articles de la Loi sur les droits civils concernant les lieux publics, mais qu'il était sceptique s'agissant de son application à l'entreprise privée. Interrogé par Mme Maddow sur le fait de savoir si une entreprise privée a le droit de refuser de servir les Noirs, M. Paul a répondu, "Oui." Ceci n'a rien à voir avec le racisme mais concerne le rôle de l'Etat. Un gouvernement n'a pas à interdire à un propriétaire de choisir ses clients ou à l'obliger de s'associer avec telle ou telle catégorie. Ce n'est pas son rôle.

Debating the Right to Discriminate

Sur Fox News, jeudi dernier, on pouvait assister à un débat contradictoire sur le sujet entre deux animateurs de la chaine conservatrice : John Stossel et Megyn Kelly. En plus d'être une adorable poupée barbie, Megyn Kelly est diplômée en droit et en sciences politiques, spécialiste des questions juridiques (bio ici). Kelly joue l'avocate du gouvernement et Stossel, comme à son habitude, défend une position strictement libertarienne.

Dans ce débat, Megyn tente d'assimiler la discrimination au meurtre. Et elle argumente : doit-on empêcher la police de réprimer le crime sous prétexte de libre marché ou de propriété privée ? Stossel lui réplique que la discrimination n'a rien à voir avec le meurtre mais avec le choix individuel. Quand on choisit un ami ou un mari, on fait de la discrimination. Que ce choix soit critiquable ne justifie pas la coercition et la menace. Dans une société libre, chacun doit être libre de s'associer avec qui il veut, et un propriétaire doit être libre d'inviter qui il veut chez lui. ("The right of private business owners to decide who they serve").

Selon Stossel, "si une entreprise privée veut dire « nous ne voulons pas de femmes blondes ou de gars moustachus », cela devrait être son droit. Allons-nous dire à l'association des étudiants noirs qu'elle doit prendre des personnes de race blanche, ou à l'association gay de softball qu'elle doit prendre des hétéros ?" ("Racism is wrong.  But I don't trust government to decide what discrimination is acceptable")



Un commentaire amusant, sur un blog : "Should a black restaurant owner be forced to serve KKK members? According to liberals, the answer is yes. Are liberals pro KKK?" (Ici "liberals" désigne, dans la nomenclature américaine, les gauchistes)

Commentaires

Unknown a dit…
C'était l'objet de la pétition du Réseau LHC pour demander la suppression de la HALDE :

« Discriminer, c'est choisir. Choisir, c'est être libre. »
Damien Theillier a dit…
Oui, tu as raison de le rappeler. J'aime bien cette formulation :

"Il n'y a qu'un seul domaine où la discrimination n’est pas acceptable, c’est celui de l’égalité des individus devant la Loi. Chacun, quel que soit sa couleur, son sexe, sa religion, sa profession, etc. doit être traité de la même manière par la Loi. Sur ce point, et seulement sur ce point, combattre la discrimination est indispensable. Mais il n'y a pas besoin d'un organisme dédié pour cela !"
BLOmiG a dit…
Oui très intéressant débat.
ON voit que le débat public est nettement plus vif et ouvert aux USA qu'en France, au passage.

Il faudrait expliquer que, quel que soit le bord politique, la discrimination est un acte de l'intelligence qui sépare ce qui est différent.

Même un socialiste qui voudrait aider les plus démunis par le biais de la solidarité forcée, sera bien obligé de discriminer pour donner aux plus démunis. Pas de solidarité sans discrimination, c'est le titre d'un billet que j'avais commencé à écrire l'autre jour, et ton article me donne envie de le finir...

à bientôt
Anonyme a dit…
J'ajouterais une chose:
Pourquoi évacue-t-on par principe le responsabilité du discriminé, et pourquoi donc partir du postulat qu'un préjugé discriminant est par principe infondé?
XP a dit…
Une deuxième chose:
Refuser la discrimination, c'est évacuer la part affectif qui prévaut non seulmement dans le choix de ses amours et de ses amis, mais pas seulement: l'affectif est peut ^^etre le premier critère quand il s'agit de recruter un employé, de choisir un garachiste ou de sélectionner un locataire.
Je me souviens d'avoir entendu Eric Tabarly expliquait que lorsqu'il formait un équipage, il ne se souciait que peu des compétences, toujours susceptibles de s'aquérir sure le tas, et beaucoup des atomes crochus.
Maxime Zjelinski a dit…
Je suis plutôt d'accord, mais il ne faut pas non plus idéaliser cette forme d'intuition que préserve le droit de discriminer. Ne soyons pas naïfs : l'employeur ne se soucie pas uniquement de savoir comment le futur employé s'intégrera à l'équipe. Ce sont parfois des considérations bien plus basses qui entre en jeu. Il n'est pas rare qu'un employeur laisse "filer" les "bons éléments" et ne recrute que les moins performants, simplement parce que ces derniers sont perçus par lui comme plus "malléables" et moins "dangereux". N'en déplaise à la gauche, le profit ne dicte pas tout : la pratique montre l'importance du facteur psychologique.
Si tel employeur ne recrute pas tel candidat, c'est bien qu'il discrimine, mais pas forcément dans l'intérêt de l'entreprise et des autres employés.
On ne remédiera pas à ce problème par des lois, qui en pratique n'aboutiraient qu'à des mariages forcés entre employeurs et employés. Mais il ne faut pas pour autant se représenter l'employeur comme un sage.
BLOmiG a dit…
"Mais il ne faut pas pour autant se représenter l'employeur comme un sage. "

loi de moi cette idée. Simplement, s'il discrimine contre l'intérêt de sa propre entreprise, il finira par en payer les conséquences. Au pire, même, il pourrait faire faillite pour avoir laissé partir tous les bons.

C'est ce qu'on appelle la responsabilité, en somme.
Maxime Zjelinski a dit…
Pour en payer les conséquences, l'employeur devrait (premièrement) subir la concurrence d'autres entreprises et (deuxièmement) faire suffisamment d'erreurs pour que ses mauvais choix se répercutent sur le chiffre d'affaires. Autrement dit l'entreprise tolère un certain taux d'erreurs et d'irresponsabilité.
Il est évident qu'une fois franchi ce seuil, l'entreprise paie les conséquences de ses erreurs. Mais ces erreurs sont payées également par les demandeurs d'emploi dont l'employeur comprend trop tard qu'ils avaient quelque chose à apporter à l'entreprise.
En résumé, le principe de responsabilité ne s'impose pas mécaniquement à l'employeur, qui ne paie jamais seul les conséquences de ses erreurs.
Unknown a dit…
Ajoutons à cela que l'employeur n'est pas forcément propriétaire de l'entreprise qu'il dirige. Ceux qui paient ses erreurs sont les actionnaires, trop atomisés pour pouvoir contrôler l'entreprise...
XP a dit…
@Maxime

Vous avez raison. Il n'empêche, même si c'est injuste pour l'employé éjecté, l'employeur a le droit d'être con et incompétent, d'avoir ses lubies, de faire des choix irrationnels, c'est son problème ou celui de ses actionnaires.
Par ailleurs, qu'il puisse faire de mauvais choix, qu'ils soient dictés par de mauvaises considérations n'implique pas que que l'état est plus apte que lui à en faire de bons.

Ca fait partie des choses de la vie qui peuvent être moralement condamnables, jugés stratégiquement stupides et relèvent de la liberté individuelle.. Comme par exemple etre ingrat avec ceux qui vous ont aidé, être malpoli, tête à claque, de dire des conneries, etc.
A charge pour la personne injustement discriminée de séduire voire manipuler l'abruti qui ne veut pas de lui.
La liberté est indissociable du droit à faire de mauvais choix ou des choix parfaitement fantaisistes.

XP
Maxime Zjelinski a dit…
XP, relisez-moi bien, nulle part je ne remets en question le droit de l'employeur à juger et choisir, je mets seulement en garde contre la tentation de croire que la meilleure option (ici, la liberté de discriminer-choisir) ne présente aucun inconvénient, alors que par définition, le meilleur, c'est "le moins pire".
XP a dit…
Oui oui, j'avais compris, je complétais/
BLOmiG a dit…
Salut à tous,
intéressante discussion.

@ Maxime : je comprends ta remarque, et nous sommes d'accord, le meilleur c'est le moins pire. Mais en l'occurence il s'agit de définir -ou d'évaluer- la justice de telle ou telle règle.
Or, comme l'a bien expliqué Hayek, le caractère juste de telle ou telle règle n'est pas déterminé par la situation qui résulte de l'application de cette règle.

La liberté d'échanger n'exclue pas qu'un pauvre gars se fasse avoir dans un échange. Cela ne fait pas de la liberté d'échanger une règle plus injuste pour autant.

Le reste, ce dont tu parles, mettra plus longtemps à se mettre en place, et probablement par le biais de l'éducation, et par l'accroissement du lien social (par le travail, les échanges, l'association libre) qui rapproche les gens et les rend un peu moins égoïstes, un peu plus solidaires.
Maxime Zjelinski a dit…
Je ne parle ni de justice ni d'injustice, je rappelle juste que la "loi du profit" n'est pas si envahissante qu'on le prétend à gauche, puisque la liberté tolère qu'une telle loi soit concurrencée par celle de l'affinité affective, de l'intuition, du "feeling". Je veux dire par là qu'en définitive, c'est toujours à l'homme que nous avons affaire, et non à je ne sais quel homo oeconomicus. Le demandeur d'emploi ne peut pas compter sur ces seules compétences. Il ne peut non plus espérer obtenir ce qu'il veut en étant "sympa", "souriant", etc. Pour lui, c'est à chaque fois une rencontre, comme sur cet autre marché, celui de l'amour.
Bref, les principes libéraux ne peuvent que faciliter la rencontre entre l'offre et la demande; ils ne peuvent rien, en revanche, contre cette irrationalité humaine qui s'insurge contre les systèmes et les calculs savants. Il y aura toujours des "laissés pour compte", et je pense que la philosophie libérale attirerait moins de cinglés si au lieu de nier ou justifier cette réalité qui dérange, on l'acceptait et s'inclinait devant elle, en signe d'humilité.
RuBen a dit…
@LOmiG : "Or, comme l'a bien expliqué Hayek, le caractère juste de telle ou telle règle n'est pas déterminé par la situation qui résulte de l'application de cette règle.

La liberté d'échanger n'exclue pas qu'un pauvre gars se fasse avoir dans un échange. Cela ne fait pas de la liberté d'échanger une règle plus injuste pour autant."

Je ne comprends pas trop. Cela fait de la liberté d'échanger un principe injuste par certains aspects. Si Monsieur x défend le principe de liberté du commerce et d'industrie, il accepte la justice/l'injustice qui lui est inhérente. Si l'on souhaite se prévaloir d'une distinction principe/effet d'un principe afin d'écarter du principe les conséquences néfastes de celui-ci, il n'est pas impossible de reporter le débat, par exemple, au temps de l'adoption de la loi ou des discussions parlementaires, moment où tel lobbie, contre tel autre, aura su s'imposer.
BLOmiG a dit…
Salut Ruben,
je ne suis pas sûr de bien comprendre l'objection, mais je rebondis sur une phrase : "Si l'on souhaite se prévaloir d'une distinction principe/effet d'un principe afin d'écarter du principe les conséquences néfastes de celui-ci,"

Oui c'est ce qu'on appelle une attitude responsable. L'éthique de responsabilité, plutôt que l'éthique de la conviction. Ok avec ça.

Mais la liberté d'échanger contient forcément la possibilité d'une "injustice". Sauf que celle-ci ne pourra être que le fait de la malhonnêteté et de l'ignorance (ou de la naïveté). Et pour éviter cela, il faudra d'une manière ou d'une autre, contraindre d'autres personnes qui n'ont rien demandée et qui auraient pu faire en toute liberté et en toute "justice" des échanges libres.

On ne peut pas compenser un défaut, par un autre défaut plus grave, si ? Celui qui se fait avoir dans un échange libre apprend de cette erreur. Et si des escrocs jouent de la crédulité, il faut bien entendu les dénoncer et les condamner s'ils ont porté préjudice aux droits d'autrui.
RuBen a dit…
Ah, je partais de l'idée que tout le monde se fait un peu avoir dans l'échange libre, au moins autant que tout le monde en tire un substantiel profit.
Et sans limiter :
-les conséquences néfastes de l'échange libre à de pures conséquences détachées de ce qui les génèrent,
-les conséquences néfastes de l'échange libre à quelques curiosités pénales du monde des affaires (escroquerie, extorsion, etc.),
j'envisageais "hégéliennement" la quasi-gestation du Bien et du Mal au sein de ce concept de "libre-échangisme".
C'est la remarque de Hayek, citée par tes soins, qui heurtait ma simplissime morale.

Au fond, si nous supprimons, mettons, la protection juridique des profanes face aux professionnels et toutes autres dispositions de ce type, le principe de libre commerce ne nous apparaitrait-il pas foncièrement injuste, telle l'injonction de céder en tout et sur tout (portée à la partie faible) pour espérer décrocher un contrat ?
Enfin je ne sais pas, peut-être me "trompe-je", je ne suis pas du tout spécialiste de ces questions, et ce ne sont que des hypothèses lancées comme débat.
BLOmiG a dit…
"Ah, je partais de l'idée que tout le monde se fait un peu avoir dans l'échange libre, au moins autant que tout le monde en tire un substantiel profit."

C'est la prémisse qui est fausse, alors.

Dans un échange libre, et par définition, chaque partenaire trouve un intérêt et ne se fait pas avoir. Personne ne se fait avoir dans un échange libre, et c'est même plutôt l'inverse : chacun y trouve son compte. C'est même ce qui motive cet échange.

Pourquoi faire un échange où l'on se fait avoir, si on est libre de ne pas le faire ?

Les gens sont moins cons que cela tout de même....et l'échange plus riche que cela. Chacun ressort "enrichi" d'un échange libre. Pas forcément au sens pécunier du terme, mais à la fin de l'échange chacun possède quelque chose qui a plus de valeur à ses yeux que ce qu'il a cédé.

La valeur augmente dans l'échange libre.
Maxime Zjelinski a dit…
Le bonheur d'un homme ne dépend pas d'un seul échange. Si A par malchance ou par maladresse s'appauvrit en traitant avec B, rien ne l'empêche de trouver son bonheur ailleurs.
En revanche si A ne peut vraiment traiter qu'avec B, si donc le bonheur de A dépend tout entier de B, et que B en a conscience, alors B a une certaine responsabilité et ses actes envers A peuvent être qualifiés de justes ou d'injustes.
RuBen a dit…
Mouais, Maxime et Lomig, je me déclare peu convaincu.

L'échange entretenu avec une personne est toujours perfectible. Acheter une machine d'usine à 1000 euros et découvrir une semaine plus tard, la même machine à 900 euros chez un concurrent.

Vous me dites que le contrat est juste car :
-chaque partie y trouve un intérêt,
-chaque partie est censée ne pas s'appauvrir.

En théorie pure, la partie trouve un clair désintérêt à ne pas s'être vue offrir la machine, ou, si l'exemple vous choque, à ne l'avoir pas acquise à hauteur de 900 euros.

Vous pourriez me dire "elle y voit satisfaction de son intérêt car pour un prix raisonnable, sa production sera relancée et elle en obtiendra profit". (En passant, le contrat serait donc, ici, juste, à l'aune de certaines de ses conséquences.) Or, je prétends qu'à 900 euro, un surcroît de profit serait apparu. Non ? Vous pouvez me dire :"à 900 euros, à la date du contrat, personne ne sait si celui-ci aurait été formé". C'est vrai, mais tout comme personne ne sait à la date du contrat si l'échange s'avèrera parfaitement profitable pour cette partie.

Qu'en penser ?
Maxime Zjelinski a dit…
La justice de l'échange n'a rien à voir avec ce qu'il rapporte à l'une ou l'autre des deux parties.
Maxime Zjelinski a dit…
Si A et B, dans la même rue, proposent exactement le même bien au même prix, est-il juste d'acheter chez A plutôt que chez B ? Vous voyez bien que s'aligner sur le concurrent ne change rien à la justice de l'échange.
RuBen a dit…
"Le bonheur d'un homme ne dépend pas d'un seul échange. Si A par malchance ou par maladresse s'appauvrit en traitant avec B, rien ne l'empêche de trouver son bonheur ailleurs."

"La justice de l'échange n'a rien à voir avec ce qu'il rapporte à l'une ou l'autre des deux parties."

La première citation met en évidence l'influence de la justice de l'échange sur le patrimoine, limitée, certes, à des cas de malchances ou de maladresses - limitation qui peut parfaitement être considérée abusive.

La seconde citation refuse l'influence de la justice de l'échange sur le patrimoine.

Que pensez-vous ?
Maxime Zjelinski a dit…
Je ne mets pas en évidence "l'influence de la justice de l'échange sur le patrimoine" mais le rapport entre les termes de l'échange et le profit des parties. Je le dis et je le répète : un échange ne devient pas "injuste" parce que l'une des parties s'appauvrit en y consentant.
C'est sacrifier à l'arbitraire que de déclarer injustes un échange parce que les termes dudit échange ne nous plaisent pas. C'est un réflexe ce qu'il y a de plus humain, je ne vous en tiens pas rigueur : seulement, il ne faut pas oublier que chacun a sa conception de la justice.
Alors de deux choses l'une : ou bien on croit que sa conception de la justice (autrement dit sa vision du "juste prix", du "juste salaire", du "juste temps de travail", etc) est la meilleure, et alors, en la faisant triompher, on l'impose au reste de la société. Ou bien on renonce a raisonner en ces termes et on privilégie une approche plus libérale de l'économie et de la société, en laissant les gens libres de chercher eux-mêmes les moyens d'améliorer leur position afin de négocier des échanges plus avantageux.
RuBen a dit…
"ou bien on croit que sa conception de la justice (autrement dit sa vision du "juste prix", du "juste salaire", du "juste temps de travail", etc) est la meilleure, et alors, en la faisant triompher, on l'impose au reste de la société"

J'imposerai bien un salaire injuste à mon futur patron :))))))

Sinon, sur le fond, je maintien mon désaccord.

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