Ignorance ou malice ?
On mesure tous les jours un peu plus combien le roman d'Ayn Rand, Atlas Shrugged (La Grève) était prémonitoire. L'incurie des politiques ne semble pas avoir de borne.
Ainsi hier, un brave député français, proposait un plan génial pour empêcher les gens de gagner trop d'argent au loto : "146 millions d'euros, c'est un montant excessif", juge Eric Straumann au micro d'Europe 1. "Mon idée, c'est plus d'argent pour plus de gagnants. Mieux répartir, ça ferait d'autant plus de joueurs heureux". Démagogie ou stupidité crasse ? On hésite...
Aujourd'hui, Barack Obama annonce un nouveau plan de plus de 400 milliards de dollars pour réduire le chômage. Quand il s'agit d'argent public, il n'y a plus de plafond. Et pour quel résultat ? Après l'échec des plans de relance précédents, Obama s'obstine. Mais Obama doit assurer sa réélection Créer quelques postes de fonctionnaires... ça fera toujours autant de bulletins favorables dans l'urne. Malice ou ignorance pure et simple ? L'école du Public Choice de Virginie trancherait la question en montrant que, sans parler de malice, on peut dire que les politiques sont des hommes comme les autres, pas plus désintéressés que les autres. La politique est aussi un marché avec son système de prix et de profits. Les homme politiques ont des élections à gagner et donc des électeurs à "acheter". Obama est candidat à sa réelection, il doit donc séduire un électorat de gauche et des syndicats de la fonction publique. Le débat est lancé. (Voir dans cet article, les commentaires)
Pour se faire une idée plus claire, regardons l'analyse que fait Obama des causes du chômage et les justifications de son plan de relance. En juin dernier, l'économiste québécoise Nathalie Elgrably consacrait sa chronique à la question de l'illetrisme économique d'Obama. Selon elle, c'est bien l'ignorance, c'est-à-dire l'influence des fausses théories économiques, qui aggrave la crise au lieu de la contenir (Nathalie Elgrably-Levy est professeur à HEC Montréal et économiste à l'Institut économique de Montréal, bien connue notamment pour ses chroniques dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec) :
Pour se faire une idée plus claire, regardons l'analyse que fait Obama des causes du chômage et les justifications de son plan de relance. En juin dernier, l'économiste québécoise Nathalie Elgrably consacrait sa chronique à la question de l'illetrisme économique d'Obama. Selon elle, c'est bien l'ignorance, c'est-à-dire l'influence des fausses théories économiques, qui aggrave la crise au lieu de la contenir (Nathalie Elgrably-Levy est professeur à HEC Montréal et économiste à l'Institut économique de Montréal, bien connue notamment pour ses chroniques dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec) :
"Au fil des siècles, les pays traversent des périodes de prospérité et de marasme. De grandes puissances économiques deviennent des brebis galeuses, et vice-versa.
Le cas américain est éloquent. Comment expliquer qu'une économie qui a fait l'envie de toute la planète pendant des décennies connaisse maintenant des difficultés économiques aussi graves que persistantes ?
Certes, on peut invoquer la bulle immobilière, l'endettement de Washington, la baisse de la valeur du dollar, etc. Bien que réels, ces phénomènes ne peuvent à eux seuls expliquer la débandade de l'économie américaine. Ils ne sont que l'expression flagrante d'un mal plus profond et largement répandu.
Dans plusieurs pays, mais particulièrement aux États-Unis, la plus grande tragédie n'est ni le chômage ni la récession, mais bien le fait d'être dirigé par un parfait illettré économique !
Barack Obama nous a récemment donné une preuve supplémentaire de son ignorance abyssale des principes économiques les plus élémentaires lors d'une entrevue accordée à la chaîne NBC. Alors que l'animatrice l'interrogeait sur la persistance du chômage en dépit des plans de relance, le président des États-Unis a répondu : « Notre économie connaît des problèmes structurels attribuables au fait que beaucoup d'entreprises ont compris qu'elles peuvent être plus efficaces avec moins de travailleurs. Quand on va à la banque, on utilise le guichet automatique, on ne va pas au comptoir. À l'aéroport, on utilise la billetterie électronique plutôt que de s'enregistrer au comptoir. »
Ainsi, pour M. Obama, le chômage demeure élevé à cause des nouvelles technologies. Le problème, ce serait l'innovation. Vous avez bien lu, l'I-N-N-O-V-A-T-I-O-N ! L'efficacité nuirait à l'économie.
Cette affirmation circule depuis longtemps dans les cercles gauchistes, mais il est stupéfiant, déconcertant et carrément terrifiant d'entendre l'occupant de la Maison-Blanche entretenir pareil mythe !
STUPÉFIANT
Stupéfiant, parce que ce mythe a maintes fois été déboulonné au cours des deux derniers siècles. On peut citer les économistes Frédéric Bastiat au XIXe siècle, ou Joseph Schumpeter et Henry Hazlitt au XXe siècle, mais le gros bon sens suffira.
Il est vrai que les innovations technologiques font disparaître certains emplois. En revanche, n'oublions pas qu'elles ne tom-bent pas du ciel. Il faut des ingénieurs pour les concevoir, des usines pour les produire et des travailleurs pour les transporter, les installer et les entretenir. Autant d'emplois qui doivent leur existence à ces mêmes technologies.
DÉCONCERTANT
Déconcertant, car le président des États-Unis devrait savoir mieux que quiconque que la prospérité d'un pays passe obligatoirement par la productivité. Or, rien ne permet d'augmenter la productivité mieux que le progrès technique.
TERRIFIANT
Terrifiant, parce que si Barack Obama est convaincu que les avancées technologiques augmentent le chômage, il devrait logiquement croire que tout recul technologique permet de créer des emplois. J'ose à peine imaginer le genre de politiques économiques tordues qu'un raisonnement aussi bancal pourrait inspirer !
Il est impossible de maintenir la prospérité avec des politiques qui contredisent les lois fondamentales de l'économie. Or, malheureusement, nous vivons dans une ère où ce sont des illettrés économiques qui prennent les décisions. Et on se demande pourquoi ça va mal ?" (Publié dans Le Journal de Montréal )
Alors ignorance ou malice ? A vous de juger.
Philosophiquement, la question nous renvoie aux causes des maux dont souffre l'humanité. Si l'homme est simplement ignorant, il suffira de l'éduquer pour que tout aille mieux. C'est la réponse du progressisme, à la suite de Rousseau. Victor Hugo croyait qu'il suffisait d'ouvrir une école pour fermer une prison. Au contraire, si l'homme est mauvais, il faudra le corriger, c'est la réponse du conservatisme autoritaire. Dans les deux cas, l'Etat est la réponse. Les hommes politiques savent mieux que nous ce qui est bon pour nous. Problème : si les hommes politiques sont bien des hommes, ils sont comme nous, ignorants et vicieux. Et on sait à quoi nous ont conduit les solutions étatistes aux XXe siècle (progressisme et conservatisme confondus). Alors que faire ?
L'une des réponses à ce problème a été très bien formulée par Ayn Rand, d'abord sous forme de roman d'abord, puis de traité de philosophie. Le 22 septembre, achetez et lisez La Grève, d'Ayn Rand. Vous découvrirez à quel point le diagnostic de l'auteur dans ce roman d'anticipation, publié en 1957, est d'actualité. Je consacrerai bien sûr un article à ce sujet le 22.
Alors ignorance ou malice ? A vous de juger.
Philosophiquement, la question nous renvoie aux causes des maux dont souffre l'humanité. Si l'homme est simplement ignorant, il suffira de l'éduquer pour que tout aille mieux. C'est la réponse du progressisme, à la suite de Rousseau. Victor Hugo croyait qu'il suffisait d'ouvrir une école pour fermer une prison. Au contraire, si l'homme est mauvais, il faudra le corriger, c'est la réponse du conservatisme autoritaire. Dans les deux cas, l'Etat est la réponse. Les hommes politiques savent mieux que nous ce qui est bon pour nous. Problème : si les hommes politiques sont bien des hommes, ils sont comme nous, ignorants et vicieux. Et on sait à quoi nous ont conduit les solutions étatistes aux XXe siècle (progressisme et conservatisme confondus). Alors que faire ?
L'une des réponses à ce problème a été très bien formulée par Ayn Rand, d'abord sous forme de roman d'abord, puis de traité de philosophie. Le 22 septembre, achetez et lisez La Grève, d'Ayn Rand. Vous découvrirez à quel point le diagnostic de l'auteur dans ce roman d'anticipation, publié en 1957, est d'actualité. Je consacrerai bien sûr un article à ce sujet le 22.
Commentaires