Un film à voir : The Hunger Games
Ce n'est pas non plus un grand film, dont on ressort avec une forte émotion. Mais c'est un film qui sort de l'ordinaire, qui ouvre des perspectives, dans la tradition des dystopies classiques : Un bonheur insoutenable d'Ira Levin (1970, avec son héros Copeau), 1984 de George Orwell (1949), Fahrenheit 451 de Ray Bradbury (1953), Nous Autres, de Zamiatine (1920) ou La Grève, d'Ayn Rand (1957), dont la première partie est sortie sur les écrans..
Une dystopie est une contre-utopie, qui décrit un monde totalitaire ou en tout cas cauchemardesque. En général, la dystopie met en valeur l'individu contre la masse, elle valorise le héros solitaire contre l'abrutissement collectiviste.
J'ai lu quelques critiques fort intéressantes, rapprochant notamment le film de thèmes libertariens. Voici par exemple un extrait d'article (traduit), écrit sur un blog ami :
"Je ne vais pas complètement vous gâcher l'intrigue mais pour ceux qui ont vu le film, je voudrais faire quelques commentaires sur les thèmes libertariens récurrents dans le film. Ceci est très intéressant à noter, parce que la culture populaire d'Hollywood et a toujours été anti-marché et anti-liberté au cours des dernières décennies : le vilain homme d'affaires capitaliste, avec une moustache frisée, tente de raser une forêt et de mettre à sa place un parc de stationnement (comme Avatar ), le monde a été sur-pollué et abandonné par des américains gras, obèses et consumériste (Wall-E), etc. Les médias, la culture pop et Hollywood, s’intéressent au "collectivisme", à "l'environnement" ou à "la diversité", plutôt qu’à la non-violence ou à la conquête de la liberté humaine. The Hunger Games jette tout cela par la fenêtre."
Cela dit, j'ai lu aussi de grosses stupidités à propos de ce film : certains parlent d'une dénonciation du capitalisme et d'un hommage aux Indignés. Cette analyse est ridicule. Le capitalisme n'est pas un régime politique, encore moins un régime policier. C'est un mode de production et d'échange, fondé précisément sur le libre consentement. Mais certains ne font pas la différence...
Karin Westman, enseigne l’anglais à l'Université du Kansas en s’appuyant sur cette trilogie ainsi que sur d'autres séries telles qu’Harry Potter. Il soutient que TheHunger Games est un puissant outil de débats au sein des familles, parce qu'il se rapporte à des questions primordiales telles que la loyauté fraternelle et la survie de la famille.
Le film surfe aussi sur la vague du survivalisme, véritable phénomène de société aux Etats-Unis. Les survivalistes se préparent à survivre aux guerres, aux catastrophes ou à l’effondrement économique en apprenant des techniques de survie et des rudiments de notions médicales, en stockant de la nourriture, en construisant des abris, ou en apprenant à se nourrir en milieu sauvage. Le survivalisme aujourd’hui est devenu une véritable culture présente dans le cinéma, la littérature ou la bande-dessinée.
Commentaires
je suis éditeur du site www.la-philosophie.com.
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Cordialement,
Julien.