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Affichage des articles associés au libellé christianisme

Qu'est-ce que l'Occident ?

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Cette année, avec mes élèves en ECJS (éducation civique, juridique et sociale), nous étudions le livre de Philippe Némo, sorti il y a un an et déjà traduit en 8 langues : Qu'est-ce que l'Occident ? P. Némo est normalien, philosophe, professeur à l’ESCP-EAP, maître de Conférences à l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales et directeur scientifique du Centre de recherche en Philosophie économique (CREPHE) de l’ESCP-EAP (depuis 1999). Ce petit livre est une merveille à tout point de vue : philosophique, historique et politique. De nos jours, pratiquement tous les manuels d'histoire des idées sont d'inspiration marxiste. Cela signifie que l'histoire est présentée comme une marche des ténèbres vers la lumière du socialisme. Dans ce livre il retrace à travers 5 grands événements la genèse de la civilisation occidentale en prenant soin de rendre justice au Moyen-Age, à l'apport spécifique de la théologie catholique, ainsi qu'aux grands penseurs libéraux de l'âge

René Girard sous la coupole

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Un philosophe vient d'entrer à l'Académie française. Il y a été reçu ce jeudi 15 décembre au 37e fauteuil, celui dont le second titulaire fut Bossuet. Officiellement, René Girard fut professeur de littérature française et de civilisation mais sa compréhension novatrice du désir, de la violence et du religieux en fait l'un des grands philosophes de ce temps. Reconnu tout d’abord comme un théoricien original de la littérature avec un essai remarqué (Mensonge romantique et Vérité romanesque, 1961) qui proposait notamment une lecture de Dostoïevski entre stylistique et psychanalyse, René Girard allait développer dans ses livres suivants (La Violence et le Sacré, 1972; Des choses cachées depuis la fondation du monde, 1978; Le Bouc émissaire, 1982) une analyse du phénomène de la violence par le désir mimétique, c'est-à-dire le désir par deux sujets d'une même chose. Quand le désir mimétique intervient, la violence émerge immanquablement, il s'agit d'un mécanism

Nietzsche contre Michel Onfray

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Onfray mieux de se taire L’an dernier nous avions eu droit au succès du Da Vinci Code, concentré d’élucubrations faussement présentées comme vérités historiques. Le roman fonctionnait principalement à partir de la théorie du complot : l’Eglise catholique nous aurait toujours menti sur la véritable histoire de Jésus et sur sa descendance. Jésus était marié à Marie-Madeleine, ils auraient eu des enfants et les rois carolingiens seraient issus de cette union… On croyait avoir atteint le tréfonds de la bêtise. Et bien non !! Cette année, le prix Nobel du délire mythomaniaque revient à Michel Onfray. Quelques perles : Les religions, surtout les monothéismes, seraient animées par « une pulsion de mort généalogique », elles auraient en commun « la haine de la raison et de l’intelligence ». Jésus est traité « d’ectoplasme », la patristique de « bouillie patrologique ». Saint Paul nous est présenté comme le prototype du « malade, misogyne, masochiste », il est traité d’« apôtre hystérique

L'Europe et ses fondements

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Après les JMJ, pour mieux connaître Benoît XVI, il est nécessaire de lire ses écrits et de ne pas en rester aux images. Voici quelques extraits de son livre sur l'Europe ( L’EUROPE, SES FONDEMENTS, AUJOURD’HUI ET DEMAIN, Éditions Saint-Augustin, 2005 ) 1° Sur la foi et la raison : "La foi en Dieu, l’idée de Dieu peut être instrumentalisée et devenir ainsi délétère : tel et le péril couru par la religion. Mais, de son côté, une raison qui se détache totalement de Dieu, et veut le confiner dans le domaine purement subjectif, perd la boussole et ouvre les portes aux forces destructrices. Si l’Âge des Lumières est allé à la recherche de fondements moraux et si Deus non daretur (comme si Dieu n’existait pas), nous devons, aujourd’hui, inviter nos amis agnostiques à s’ouvrir à une morale si Deus daretur (comme si Dieu existait). Kolakowski, ayant connu l’expérience d’une société athéo-agnostique, a magistralement montré que, sans ce point de référence absolu, l’action de l’homme s