Le philosophe condamné à mort

Suite de l'affaire Robert Redeker, le philosophe condamné à mort par les islamistes pour avoir écrit une tribune dans le Figaro dans laquelle il dénonçait " la tentative menée par cet islam d’étouffer ce que l’Occident a de plus précieux qui n’existe dans aucun pays musulman : la liberté de penser et de s’exprimer." Lire son article ici

Ce matin le philosophe était sur Europe 1. Vous pouvez télécharger l'interview (clic droit et enregistrez sous) :
1ère partie
Suite et fin

Vous pouvez vous associer à la pétition de soutien lancée par un groupe de philosophes ici

Dans cet entretien sur Europe 1, Robert Redeker se plaint de l'abandon dont il est victime :

"Pour l'instant, le ministère de l'Education nationale ne m'a même pas contacté, n'a pas daigné me contacter, me demander si j'avais besoin d'une aide. [Je suis également] lâché par les syndicats enseignants qui généralement vous félicitent lorsque vous critiquez l'Eglise catholique mais qui sont beaucoup plus réticents lorsqu'il s'agit de critiques contre l'islam. [Je suis] lâché par les politiques locaux".

Concernant les propos de Gilles de Robien, Redeker a estimé que "si M. de Robien avait raison, il n'y aurait jamais eu de vie intellectuelle en France" :

"La fonction politique n'est pas de dire ce que l'on a le droit de penser mais de défendre la liberté de pensée et d'expression".

Redeker veut "que les syndicats d'enseignants bougent, que les associations laïques promptes à défendre la laïcité lorsqu'il s'agit du catholicisme bougent également et que le ministère bouge lui aussi, que les politiques, que la société entière, que les intellectuels prennent conscience de la gravité" de la situation.

La gravité de sa situation, il la dévoile dans un mail à André Glucksmann :

"Je suis maintenant dans une situation personnelle catastrophique. De nombreuses menaces de mort très précises m’ont été adressées, et j’ai été condamné à mort par des organisations de la mouvance al-qaïda. L’UCLAT et la DST s’en occupent, mais…je n’ai plus le droit de loger chez moi (sur les sites me condamnant à mort il y a un plan indiquant comment venir à ma maison pour me tuer, il y a ma photo, celle des lieux où je travaille, des numéros de téléphone, et l’acte de condamnation).

Mais en même temps on ne me fournit pas d’endroit, je suis obligé de quêmander, deux soirs ici, deux soirs là… [...] Je suis un SDF. Il en suit une situation financière démente, tous les frais sont à ma charge, y compris ceux eventuels d’un loyer d’un mois ou deux éloigné d’ici, de deux déménagements, de frais de notaire, etc… C’est bien triste.

J’ai exercé un droit constitutionnel, et j’en suis puni, sur le territoire même de la République. Cette affaire est aussi une attaque contre la souveraineté nationale : des lois étrangères, décidées par des fanatiques criminophiles, me punissent d’avoir exercé un droit constitutionnel français, et j’en subis, en France même, grand dommage".

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