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Démystifier les élections avec la théorie des choix publics

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Article publié originellement sur 24hGold Par Damien Theillier - Cours de philosophie Élections, piège à cons ? Nous croyons naïvement que lorsque les gens sont élus, ils sont en quelque sorte transformés et motivés par l'intérêt public. Une telle chose n’arrive que très rarement. Quand une personne devient un homme politique ou un bureaucrate, il est toujours motivé par l'intérêt personnel. Selon la théorie des choix publics, développée à l'Université George Mason de Virginie par les professeurs Gordon Tullock et James Buchanan, les élections font partie intégrante d’un marché politique. Les acheteurs de ce marché, les électeurs, recherchent des faveurs et des privilèges du gouvernement. Les politiciens sont les fournisseurs de ces faveurs et de ces privilèges, dans le but de satisfaire leur intérêt : le pouvoir ou l’argent. Une petite révolution mentale L’école du Public Choice est à l’origine d’une nouvelle manière d’envisager la politique. Elle a

Article IV, un blog pour se cultiver en douceur.

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D'excellentes citations à lire et relire tous les jours.  Et voici ma contribution perso : «  Le commerce inspire aux hommes un vif amour pour l’indépendance individuelle. Le commerce subvient à leurs besoins, satisfait à leurs désirs, sans l’intervention de l’autorité. Cette intervention est presque toujours, et je ne sais pourquoi je dis presque, cette intervention est toujours un dérangement et une gêne. Toutes les fois que le pouvoir collectif veut se mêler des spéculations particulières, il vexe les spéculateurs. Toutes les fois que les gouvernements prétendent faire nos affaires, ils les font plus mal et plus dispendieusement que nous. » Benjamin Constant, De la liberté des Modernes comparée à celle des Anciens. « L'expérience de tous les peuples témoigne que la propriété se forme et s'accumule d'autant plus rapidement que le travail est plus éclairé et plus libre, et que la faculté de jouir et de disposer de ses produits est mieux garantie à chac

Une philosophe à connaître : Claudine Tiercelin

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La philosophe brestoise Claudine Tiercelin occupe depuis un an la « chaire de métaphysique et de philosophie de la connaissance » au sein du Collège de France. Loin des idéalistes et des relativistes, elle tente d'être la voix, en France, d'une philosophie réaliste, dans la tradition de la scolastique médiévale.  Le relativisme voit la réalité comme une construction. A la manière d’une technique, la réalité serait le résultat d’une certaine visée intentionnelle opérée par une personne ou un groupe de personnes à un moment donné. Bref, selon le relativisme, la réalité n’existerait pas en dehors de nous et plus précisément en dehors de nos esprits. Selon Claudine Tiercelin, le projet d’une connaissance métaphysique qui considère les choses comme elles sont réellement, indépendamment de notre esprit, n’est pas vain, contrairement à ce qui pensait Kant. Car nous sommes capables de forger des concepts et d’utiliser notre pensée, comme autant de véhicules susceptibles de n

La Guerre de Sécession revue et corrigée

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Article originellement publié le 10 octobre 2011 sur 24hGold par Damien Theillier Cette année, les États-Unis commémorent le 150e anniversaire de la prise de Fort Sumter le 12 avril 1861, dans la baie de Charleston en Caroline du Sud, marquant le début d’une guerre appelée « Guerre de Sécession » en Europe et « Civil War » en Amérique (les partisans de la cause sudiste préfèrent l’appeler « Guerre des États »). La guerre s’est achevée le 26 mai 1865, date de la dernière défaite des confédérés. Aux yeux de beaucoup, la Guerre Civile a marqué la « seconde naissance des États-Unis », près d’un siècle après l’Indépendance : « A New Birth in Freedom », d’après les mots mêmes d’Abraham Lincoln. Selon cette interprétation, Lincoln a défendu l’Union et les libertés, dans la continuité des Pères fondateurs. Pour d’autres, cette guerre fut une révolution jacobine à la française, instaurant l’État moderne, avec son pouvoir centralisateur écrasant. Cette interprétation, politiquement inc

In memoriam Steve Jobs, un John Galt parmi d'autres

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Parmi les hommages rendus à Steve Jobs, j'ai noté cet extrait d'un article d'Emmanuel Martin dans le Bulletin d'Amérique : La créativité entrepreneuriale dépend des institutions de la liberté La mort de Steve Jobs nous invite par ailleurs à réfléchir aux conditions qui ont permis à ce « cadeau », que l’inventeur américain a représenté, d’avoir pu laisser s’épanouir sa créativité. Combien de centaines, combien de milliers de Steve Jobs empêche-t-on de créer, d’innover, de rendre service, de « changer la vie », dans de si nombreux pays, notamment en Afrique ? C’est ici le concept de terreau institutionnel qui est crucial pour le développement, fondé essentiellement sur l’activité entrepreneuriale : sans les institutions promouvant la liberté économique, le potentiel entrepreneurial de créativité d’un Steve Jobs ne pourrait s’exprimer. Nous prenons trop souvent la créativité et l’innovation de nos entrepreneurs pour acquises. Nous oublions trop facilement que c’est

24hGOLD

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Le Bulletin d'Amérique

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http://lebulletindamerique.com/author/damien-theillier Jefferson et Destutt de Tracy Par Damien Theillier* — Thomas Jefferson est né en Virginie en 1743 d’une famille riche et respectée. Sur des terres héritées de son père à Monticello, il s’établit comme planteur de tabac et construit lui-même sa [...] In memoriam, John Hospers Par Damien Theillier. John Hospers est décédé le 12 juin 2011 à l’âge de 93 ans. Avec Robert Nozick, Murray Rothbard ou Tibor Machan, il fut de ces universitaires américains qui ont travaillé à donner une [...] Rothbard et l’éthique de la liberté – entretien La maison d’édition Les Belles Lettres vient de republier L’éthique de la Liberté, de l’économiste américain Murray Rothbard (1926-1995). Héritier radical de l’autrichien Ludwig von Mises, il tente dans cette ouvrage philosophique pour le moins non-conformiste [...] Russell Kirk, un esprit conservateur Théoricien du conservatisme américain, Russell Kirk (1918-1994) reste un