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Pourquoi je ne lirai pas la lettre de Guy Môquet

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Je publie ici le point de vue d'un enseignant qui pousse un cri de rage devant l'état de délabrement de l'école publique. Cet Hiroshima scolaire n'est pas dû à un quelconque manque de moyens (au contraire, on n'a jamais autant dépensé et gaspillé l'argent du contribuable). Il vient du renoncement des adultes à leur devoir d'instruire, à leur devoir de transmettre un savoir explicite et fondamental. Le problème est intellectuel, philosophique même. L'idée qu'on peut construire soi-même son savoir est un fantasme sorti tout droit du cerveau des "néo-pédagogues", persuadés qu'il faut libérer l'élève de la tutelle de ses maîtres... Ce qu'il faut libérer c'est l'école elle-même, asservie aux IUFM, aux syndicats et au centralisme bureaucratique. Je souscris donc pleinement à cettre lettre de mon collègue et je partage sa révolte salutaire. Pourquoi je ne lirai pas la lettre de Guy Môquet Par Michel Ségal, Professeur de collège

Alain Finkielkraut, le retour

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Après 1 an de silence, le philosophe Alain Finkielkraut, s'exprime sur son rapport aux médias, à Israel, à la politique et à Sarkozy. Voir ici l'interview Extraits : "...J'ai été très sensible aux accents des discours de Sarkozy, à sa capacité d'inscrire la politique dans l'histoire, à conjuguer tous les temps du verbe, le passé de la France, le présent mais aussi le futur. C'était très fort. C'était une manière de nous rappeler que nous ne sommes pas simplement des individus, que nous ne vivons pas que pour vivre, mais que nous nous inscrivons dans un monde, et que ce monde, il nous incombe d'en prendre soin, si possible, avec amour. Donc à cet amour de la haine, précisément, si vivant contre lui, il opposait la politique comme amour du monde, et j'aimais ce choix." "J'ai aussi pris acte de la haine qui s'était cristallisée dans le mouvement "Tout sauf Sarkozy". Une haine de très mauvais aloi, une haine qui conjuguai

Aron nous manque...

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« Entre la tentation totalitaire et les aspirations libérales, la bataille continue, elle se poursuivra aussi loin devant nous que porte notre regard. Les libertés dont nous jouissons gardent la fragilité des acquis les plus précieux de l’humanité » Citation figurant sur la 4ème de couverture du n° de Commentaire qui lui est consacré. En ces temps de grands bouleversements politiques pour la France, Aron nous manque. Comment aurait-il analysé les émeutes de novembre 2005, la montée de l'islamisme, le non à la constitution, la fin du gaullisme et l'effondrement de la gauche soixantuitarde ? Il fut l'un des rares intellectuels à échapper à l'aveuglement idéologique qui infecta l'Europe, depuis la montée du fascisme jusqu'à la chute du mur de Berlin. Il a toujours considéré la liberté individuelle comme un bien supérieur à l'Etat, à la race et à la classe. Et il fut souvent bien seul à défendre cette position. Aron, c'est le refus des attitudes compassionn

Conservatisme et progressisme

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La gauche vient de subir une nouvelle défaite, une défaite historique, écrasante. La victoire de Nicolas Sarkozy apparaît de son côté comme la victoire d’une droite décomplexée, libérée de la repentance et de la culpabilité imposée par la gauche depuis tant d’années. Le 12 avril dernier, à Toulouse, il affirmait : « Si je suis élu président, tout ce que la droite républicaine n’osait plus faire parce qu’elle avait honte d’être la droite, je le ferai. » Chirac fut l’incarnation de cette mauvaise conscience de droite, de cette fausse droite, qui trahit ses électeurs. Il porte lui aussi une lourde responsabilité dans l’immobilisme et la régression du pays. C'est pourquoi le programme de rupture porté par Sarkozy a entraîné une immense adhésion, bien au-delà de son propre parti. C’est pourquoi aussi les notions traditionnelles de droite et de gauche s’en trouvent bouleversées. La gauche est historiquement du côté du progressisme et la droite du côté du conservatisme. Or paradoxalement,

De la démocratie en Occident

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En cette période électorale, rien ne vaut une petite revue de citations sur la démocratie. Bien entendu, je garde le meilleur pour la fin... JACQUES ELLUL : ... « Tout cela, c'est le spectacle, l'apparence sans racine, le jeu... La scintillation du petit écran fixe définitivement l'attention de l'individu sur le spectacle, et l'empêche par là même de chercher au-delà, et derrière, de se poser la question de la réalité du pouvoir » (1)... ... « Ce que l'on nous propose là, c'est en réalité la démocratie de propagande, celle où le citoyen ne décide plus rien parce qu'il est intégré dans une masse fortement organisée, manipulée par la propagande, et qu'il se borne à adhérer avec enthousiasme à toutes les décisions prises en son nom, ou encore à formuler avec autorité tout ce qui lui est suggéré » (2) ... ... « La démocratie organisée que l'on nous présente n'est rien d'autre que la constitution d'un système féodal, structurée sur d'a

L'illusion de l'Etat-arbitre : le cas des Himbas

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Les articles de Pascal SALIN, véritables leçons de philosophie politique et économique appliquée, sont toujours un régal de concision et de clarté. Ce professeur d'économie à l'université de Paris IX Dauphine est un disciple de l'école autrichienne. Il a présidé la Société du Mont Pèlerin de 1994 à 1996, fondée par Hayek et présidée par des intellectuels aussi brillants que Milton Friedman, George Stigler, James Buchanan, Gary Becker, tous prix Nobel d'Economie. Ainsi, dans "L'illusion de l'Etat arbitre" (lire le texte intégral plus bas), Salin défend la tribu des Himbas dans le conflit qui l'oppose au gouvernement Namibien. Vous avez peut-être vu comme moi lundi soir la magnifique émission (Faut pas rêver) sur l'Afrique du sud-ouest (Namibie, Botswana). L'un des reportages était consacré à la tribu des Himbas, ces semi-nomades qui s'enduisent le corps d’un mélange de graisse et de poudre rouge qui leur a valu le nom de « peuple d’ocre

Hayek en 4 leçons

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En complément de mon article précédent ( ici ), je voudrais mettre à la portée de tous quelques principes essentiels de la philosophie libérale d'Hayek. Hayek a été l’un des tout premiers économistes à annoncer et à prévoir les causes de l’inévitable effondrement du système communiste. Dans les extraits qui vont suivre, Gilles Dostaler se penche sur les fondements du libéralisme de Hayek, en évoquant sa conception de la connaissance et sa théorie des ordres spontanés, sur lesquels s'appuie son rejet du socialisme et de la planification. Il examine enfin sa conception de l'État et des rapports entre l'État et l'économie. Le libéralisme de Hayek a, dans le courant libéral contemporain, des caractéristiques singulières qui le distinguent de plusieurs autres courants. J'en profite aussi pour signaler la parution le mois dernier d'un recueil d'articles de Hayek : Essais de philosophie, de science politique et d'économie , aux éditions Belles Lettres (95 b