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De la démocratie en Occident

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En cette période électorale, rien ne vaut une petite revue de citations sur la démocratie. Bien entendu, je garde le meilleur pour la fin... JACQUES ELLUL : ... « Tout cela, c'est le spectacle, l'apparence sans racine, le jeu... La scintillation du petit écran fixe définitivement l'attention de l'individu sur le spectacle, et l'empêche par là même de chercher au-delà, et derrière, de se poser la question de la réalité du pouvoir » (1)... ... « Ce que l'on nous propose là, c'est en réalité la démocratie de propagande, celle où le citoyen ne décide plus rien parce qu'il est intégré dans une masse fortement organisée, manipulée par la propagande, et qu'il se borne à adhérer avec enthousiasme à toutes les décisions prises en son nom, ou encore à formuler avec autorité tout ce qui lui est suggéré » (2) ... ... « La démocratie organisée que l'on nous présente n'est rien d'autre que la constitution d'un système féodal, structurée sur d'a

L'illusion de l'Etat-arbitre : le cas des Himbas

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Les articles de Pascal SALIN, véritables leçons de philosophie politique et économique appliquée, sont toujours un régal de concision et de clarté. Ce professeur d'économie à l'université de Paris IX Dauphine est un disciple de l'école autrichienne. Il a présidé la Société du Mont Pèlerin de 1994 à 1996, fondée par Hayek et présidée par des intellectuels aussi brillants que Milton Friedman, George Stigler, James Buchanan, Gary Becker, tous prix Nobel d'Economie. Ainsi, dans "L'illusion de l'Etat arbitre" (lire le texte intégral plus bas), Salin défend la tribu des Himbas dans le conflit qui l'oppose au gouvernement Namibien. Vous avez peut-être vu comme moi lundi soir la magnifique émission (Faut pas rêver) sur l'Afrique du sud-ouest (Namibie, Botswana). L'un des reportages était consacré à la tribu des Himbas, ces semi-nomades qui s'enduisent le corps d’un mélange de graisse et de poudre rouge qui leur a valu le nom de « peuple d’ocre

Hayek en 4 leçons

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En complément de mon article précédent ( ici ), je voudrais mettre à la portée de tous quelques principes essentiels de la philosophie libérale d'Hayek. Hayek a été l’un des tout premiers économistes à annoncer et à prévoir les causes de l’inévitable effondrement du système communiste. Dans les extraits qui vont suivre, Gilles Dostaler se penche sur les fondements du libéralisme de Hayek, en évoquant sa conception de la connaissance et sa théorie des ordres spontanés, sur lesquels s'appuie son rejet du socialisme et de la planification. Il examine enfin sa conception de l'État et des rapports entre l'État et l'économie. Le libéralisme de Hayek a, dans le courant libéral contemporain, des caractéristiques singulières qui le distinguent de plusieurs autres courants. J'en profite aussi pour signaler la parution le mois dernier d'un recueil d'articles de Hayek : Essais de philosophie, de science politique et d'économie , aux éditions Belles Lettres (95 b

In memoriam Karol Wojtyla (2 avril 2005)

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Allez voir ce magnifique diaporama pour le 2e anniversaire de la mort de Jean-Paul II. Diapo-hommage à Jean-Paul II Mort le 2 avril 2005, il restera pour beaucoup Karol Wojtyla, ce philosophe polonais qui devint pape de l'Eglise de Rome. Il aura été pour moi un guide, un maître, une lumière. J'ai eu la chance de lui serrer les mains une fois dans la basilique des jésuites à Rome. J'avais à peine 16 ans, je n'oublierai jamais ce moment qui a peut-être orienté toute ma vie. J'ai commencé à le lire en profondeur quand j'étais étudiant en philo à Paris. "Personne et acte", "Amour et responsabilité" ont laissé en moi des traces indélébiles. Son oeuvre philosophique se résume en deux mots : liberté et vérité. Il montre que ces 2 réalités sont intrinsèquement liées, on ne peut nier l'une sans trahir l'autre. Deux Encycliques m'ont beaucoup marqué. 1991, Centesimus Annus. L'Eglise ne condamne ni le marché ni la libre entreprise dit J

Le philosophe et la belle brune

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Quels points communs y a-t-il entre lui et elle : Vous avez deviné ? Ils ne portent pas seulement le même nom, lui est aussi génial dans ses livres qu'elle est belle sur les écrans de cinéma. Friedrich August von Hayek a reçu le prix Nobel de Sciences Economiques en 1974, au moment où paraissait le premier tome de sa trilogie Droit, Législation et Liberté. Salma Hayek, 40 ans, a décroché en 2003 sa première nomination à l'Oscar de la Meilleure actrice pour son interprétation de "Frida", la biographie de la peintre Frida Kahlo. Lui est auteur de 142 articles, 18 livres et 15 pamphlets traitant de sujets aussi divers que la théorie économique, la psychologie physiologique, la philosophie du droit, l'anthropologie culturelle et l'histoire des idées. Elle a joué dans une trentaine de films et de feuilletons tels que Desperado, Une Nuit en Enfer, Dogma, Wild Wild West ou Bandidas. Né en 1899 à Vienne, en Autriche, il devient professeur à

Le bac en folie

Un peu d'humour pour cette rentrée des vacances de février. Le bac s'approche et Bic nous offre une série de publicités délirantes sur l'oral du bac. Vraiment, ça vaut le coup d'oeil ! Je me suis d'ailleurs demandé si c'était vraiment de l'humour au second degré. On est malheureusement très proche de la réalité (parfois)... (voir aussi cette vidéo) Le cerveau : L'effet de serre : Le taux de fécondité : 3 candidats planchent sur Malraux, Galilée et César : Compil :

La banalité du mal

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Réfugiée aux Etats-Unis pendant la guerre, et donc protégée physiquement, Hannah Arendt eut toutes les audaces intellectuelles, au point d'exaspérer maintes fois la communauté juive. Vivante alors qu'elle pensait devoir être morte, elle stigmatisera l'inaction des Juifs face au génocide, jusqu'à les rendre pour ainsi dire coupables du malheur advenu. Cette morale de combat, qui incluait le refus de toute «victimisation», est omniprésente chez elle. C'est en journaliste que Hannah Arendt assistera en 1961 à Jérusalem, quinze ans après Nuremberg, au procès-spectacle d'Adolf Eichmann, l'ingénieur de la déportation. Ne voyant en lui ni un monstre ni un démon, mais un homme ordinaire, un fonctionnaire inapte à réfléchir à ses actes mais voué à appliquer scrupuleusement les consignes, elle récusera l'idée de mal radical pour conclure à la banalité du mal. Elle pensait que les organisateurs de génocides n'étaient pas pires que d'autres avant eux, mais